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LES PARTIS ISLAMISTES FACE À L'ECHEC
Le MSP, ou l'arroseur arrosé
Publié dans Liberté le 14 - 05 - 2012

Nés dans la clandestinité, dans les années 1970, les mouvements islamistes ont connu une période de gloire dans les années 1990 avec l'avènement du multipartisme issu de la Constitution de 1989. Devenus des partis officiels de l'opposition, ils s'insèrent tous dans le paysage politique algérien, à l'exception du parti dissous en 1992, trop rebelle et gourmand pour respecter la loi-cadre qui lui avait permis d'atteindre son objectif.
Clamé du haut des minbars squattés d'Alger à Tamanrasset et de Tébessa à Tlemcen, son dessein était de changer la Constitution pour s'éterniser au pouvoir au nom d'une légitimité religieuse dont il s'était autoproclamé unique détenteur. Pour lui, le recours aux élections n'était qu'une ruse qui permettait d'accéder au pouvoir et d'instaurer une légitimité de type théocratique. Après cet échec, la posture “révolutionnaire” adoptée par le FIS sera définitivement rayée du répertoire des tentations islamistes algériennes, même si le but lointain, l'idéal de tous, reste probablement la concrétisation du rêve que nourrissait le parti dissous et toutes les autres formations de l'islam politique de la planète, celles se revendiquant ou pas de l'Internationale islamiste. Le discours de la plupart des partis dits islamiques ne relève d'aucun programme cohérent, son populisme au rabais ne s'apparentant ni à la gauche ni à la droite. En somme, il ne consiste qu'à vilipender la laïcité et les déviances sociales, avec la femme comme objet de fixation. Car aussi bien le FIS que Hamas visaient à mettre fin à la mixité, à la séparation de l'espace, les uns en imposant un djilbab intégral à la femme et les autres en se contentant d'“un voile islamique”, les spécificités s'étendant à l'accoutrement de tous les éléments des troupes. Chez Hamas, les mâles pouvaient s'habiller à l'occidentale, voire en jeans, tandis que ceux du parti dissous étaient pauvrement habillés, de préférence d'un kamis et d'une paire de chaussures sport même quand c'étaient des milliardaires. Ces deux partis s'entendaient sur la nécessité d'amender le code de la famille de 1984 par des mesures tirées de la charia alors que le texte était déjà liberticide et n'accordait aucun droit aux femmes.
L'émergence du multipartisme a vu naître une cohorte de partis islamistes, dont les foules en délire hurlaient : “Pour lui [l'Etat islamique] nous mourrons, et pour lui nous vivrons !” La démocratie était kofr, impiété, péché, selon Abbassi Madani qui déclarait en 1989 : “Nous n'acceptons pas cette démocratie qui permet à un mandataire élu d'être en contradiction avec l'Islam, la charia, sa doctrine et ses valeurs.” Tout aussi exalté, Ali Benhadj, le numéro 2 du FIS, clamait : “Il n'y a pas de démocratie car la seule source de pouvoir est Allah et non le peuple. Si le peuple vote contre la loi de Dieu ce n'est rien d'autre qu'un blasphème, dans ce cas il faut tuer les incroyants pour la bonne raison qu'ils veulent substituer leur volonté à celle de Dieu.” Les femmes, les intellectuels, les défenseurs de la démocratie et de la raison ou tout simplement de la loi devinrent les cibles d'un parti qui n'a pas tardé à virer de la déraison politique à la démence terroriste : le parti était encore légal le 22 juin 1989 lorsque treize de ses fanatiques incendiaient la maison de Oum Ali, une femme divorcée accusée de prostitution ! En guise de discours économique, les partis islamistes ânonnaient des slogans indigents : les femmes doivent rester à la maison et laisser le boulot aux hommes ! Durant la djahilia on les enterrait vivantes : le progrès est énorme...
Transférés du minbar au champ politique, les prêches les plus archaïques faisaient office de programmes. D'ailleurs, Mahfoud Nahnah (qui n'a pas une formation particulière hormis un diplôme du primaire qui lui a valu d'enseigner l'arabe) a commencé par fonder une association à caractère non politique, Guidance et Réforme (Al-Irshad wa-l-Islah), qui activait dans les domaines de la prédication, l'éducation religieuse et la bienfaisance aux nécessiteux mais qui était essentiellement financée par l'Organisation égyptienne des Frères musulmans dont se revendiquait le “cheikh” de Blida.
En secret, Al-Irshad wa-l-Islah s'adonnait à une intense activité politique, à un prosélytisme de fond. Concurrent du FIS sur le même terrain de la prédication et de la bienfaisance, l'association de Nahnah était, cependant, plus conciliante que les branches salafistes et jihadistes du duo Abbassi-Ali Benhadj dont les arguments étaient plus extrémistes et les prosélytes, d'un caractère plus colérique. Le ton du journal Al-Irshad de Nahnah détonnait, quant à lui, par rapport à celui, guerrier, du quotidien Al-Mounqidh qui se fixait pour objectif la salvation des âmes sans rechigner sur l'instrument. Dans les sous-sols des APC FIS s'érigeaient, le soir venu, des tribunaux islamiques qui réglaient au fouet certaines questions de moralité...
En 1990, l'association Al-Irshad wa-l-Islah devient un parti politique sous l'appellation de Mouvement de la société islamique (MSI-Hamas). Les adhérents et membres engrangés par une association de bienfaisance sont alors mobilisés pour l'action politique, soit 916 bureaux dont 133 féminins répartis à l'échelle nationale.
S'intégrer sur la scène politique officielle, c'est accepter les règles du jeu démocratique, répondre aux sollicitations de la société civile et dialoguer avec l'Etat en vue du partage du pouvoir dans le cadre de l'opposition ou d'une alliance. Aux législatives de 1991, le parti de Nahnah n'obtient que 5,3% des voix, son concurrent islamiste ayant bénéficié d'un raz-de-marée mais il sera interdit après l'arrêt du processus électoral de 1992.
Après la dissolution du FIS, Hamas devient donc le principal parti islamiste, suivi d'Ennahda de Djaballah. Comme tous les chefs islamistes, Mahfoud Nahnah préconisait, lui aussi, la mise en place d'un Etat islamique, mais, par pragmatisme politique, il tablait sur le long terme et adoptait une méthode plus pédagogique, “éducative” et même “culturelle”, tandis que le FIS avait préféré la méthode khomeynienne de renversement révolutionnaire, de prise de pouvoir immédiate, par la ruse ou la violence. Chauffer les foules, puis les lancer contre les palais du pouvoir était une option, tout comme les épreuves de force, la désobéissance civile, l'occupation de l'espace public ou la mainmise sur les institutions à sa portée, notamment les mosquées squattées par la force, ainsi que les 953 mairies (sur 1 539) acquises lors des élections de 1990.
Nahnah, qui avait connu la prison autant qu'Abbassi Madani, connaissait les limites de la violence d'autant qu'il l'avait essayée dès les années 1980 en sciant des poteaux. Sa réinsertion dans l'espace public donnait de l'islamisme une vision d'ouverture sur le monde, de modéré acceptant les règles du jeu démocratique en demandant au pouvoir la poursuite des réformes politiques et en menant un discours en direction des femmes et des jeunes mais aussi des travailleurs, dans une course à la conquête de la société dans sa totalité, avec un programme suffisamment abstrait et consensuel pour racoler au maximum.
Plutôt qu'un programme, il s'agissait de slogans populistes qui n'étaient ni de gauche ni de droite et qui satisfaisaient aussi bien les riches que les pauvres, car ils n'abordaient aucune question d'ordre économique ou financier, questions auxquelles d'ailleurs ni les masses ni ces politiciens sans formation ne pouvaient rien comprendre. L'adhésion des masses à cet angélisme traduisait le faible niveau de la culture politique populaire. Des discours attrape-mouche suffisaient pour accrocher des foules qui se précipitaient tête baissée dans des sectes qui faisaient commerce de l'ignorance pour rentabiliser leurs affaires. La politique se transformant progressivement en sinécure, surtout après 1999, date de l'officialisation de l'institutionnalisation de la corruption, les partis islamistes furent les premiers à s'enfoncer dans la brèche, acceptant les dividendes immérités de députés et de sénateurs, les nombreux avantages offerts par l'activité politique et surtout l'utilisation de ces postes comme ascenseurs pour l'enrichissement familial et personnel. Ainsi donc, Hamas est inauguré par une stratégie de l'entrisme qui sera une marque de fabrique de ce parti qui participera aux différentes élections, notamment au scrutin présidentiel de 1995 où il recueille 25,38% des voix, plaçant Nahnah en seconde position après le général Zeroual et devant Saïd-Sadi qui, lui, avait obtenu 9,29% des voix.
Avec 2 907 857 suffrages, Nahnah se rapprochait des 3 260 222 de suffrages obtenus par le FIS au premier tour des législatives annulées de 1991.
En 1997, la loi sur les partis politiques interdira toute récupération idéologique de l'islam, et Hamas sera obligé de changer de sigle pour devenir Mouvement de la société pour la paix (MSP). Il troquera aussi son slogan “L'islam, c'est la solution” pour “la paix, c'est la solution”. Tout en préconisant un règlement politique à la violence terroriste, qu'il dénonce sans ambiguïté, Nahnah refuse de prendre part aux accords dits de San'Egedio, en Italie. Ce refus de la violence a valu à Hamas-MSP l'assassinat de près de 50 de ses cadres dans des attentats terroristes. Aux élections législatives de 2002, le MSP ne remportera que 7% des suffrages et seulement 38 députés au Parlement, soit la moitié des élus dont il disposait au mandat de 1997.
Par contre, aux élections de mai 2007, il remportera 52 sièges, profitant ainsi de la désaffection d'autres partis islamistes, notamment Ennahda. À partir de février 2004, le MSP accepte de faire partie de la coalition dite Alliance présidentielle qui forme le gouvernement avec le FLN et le RND avec comme objectif la mise en œuvre du “programme du président de la République” Abdelaziz Bouteflika. Un programme qui coûtera au pays plusieurs centaines de milliards de dollars sans créer de richesse, pire qui accentuera la dépendance du pays de la manne des hydrocarbures. Au lieu d'un passage vers l'économie de marché, c'est l'installation du pays dans une économie de la rente qui rabaissera 28% de la population en dessous du seuil de pauvreté. Le MSP a cautionné cette dérive, et il n'est pas prouvé que ses ministres aient eu les compétences requises ou adopté les mesures adéquates, notamment au niveau des postes stratégiques de l'industrie et des travaux publics attribués à Menasra et Ghoul.
Puis, à peine la jeunesse algérienne a-t-elle bougé le petit doigt en janvier 2011 que le régime a sorti une énième ruse, les crédits Ansej, dont tous les partis de l'alliance ont loué les vertus miraculeuses pour sortir le pays de la crise et régler le chômage à coups de crédits ! Au fond, l'improvisation était l'essence même du fameux Programme du président réparti en plans staliniens, et conforme aux oukases d'un président et de ses ordonnances qui ont rendu caduc le Parlement sans qu'un seul député MSP ose dénoncer la dérive totalitaire.
Bien malin donc est aujourd'hui ce parti de l'Alliance verte qui a adhéré à fond au régime, qui a même soutenu le troisième mandat d'un Bouteflika en fin de règne moribond, au risque de perdre ses militants ou de voir démissionner plusieurs de ses membres, dont Abdelmadjid Menasra ainsi que huit parlementaires, et qui maintenant vient se plaindre que les élections sont truquées et qu'il mérite plus que 48 sièges ! La défection de l'électorat aux élections législatives ne visait pas un seul parti mais tous, sans exception, islamistes et démocrates compris, et tout particulièrement ceux de l'alliance présidentielle dont le MSP ne peut aujourd'hui se débiner.
D'ailleurs, le laminage de ce parti a commencé en 2002 mais il n'a pas su tirer la sonnette d'alarme ni se renouveler, préférant les coteries du pouvoir avec bénéfices individuels à la carte plutôt que le risque collectif de l'action sur le terrain. Au lieu de cela, le 11 mai, sur une chaîne nationale, le porte-parole de l'Alliance verte donnait comme preuve de “manipulation des résultats” soit de fraude au sommet, le fait que Blida serait connue pour son terreau islamiste, croyant que l'ancien fief de Nahnah doive demeurer fidèle même à un parti qui s'est renié.
Incapable d'analyse sociologique, incapable de sonder le cœur du peuple sur le terrain des problèmes et des espoirs, le MSP continue à compter sur une “bourgeoisie pieuse”, pour reprendre le terme de Gilles Keppel, une catégorie sociale versatile et opportuniste qui ne perd jamais de vue ses intérêts matériels et ne confierait pas son portefeuille à Dieu sans gain. Tout comme le FLN et le RND, le MSP et les autres partis islamistes sont articulés sur des clientèles hétéroclites traversées par des solidarités clanique, locale, ethnique, affairiste, maffieuse, orientées vers le drainage d'intérêts, de rentes, de marchés, de soutiens.
Clans au sein des clans, les partis politiques islamistes ont perdu leur innocence et partant, leur légitimité, au même titre que toutes les autres formations, sanctionnées sans distinction par le peuple. L'apport du trabendo aux islamistes leur a profité autrefois mais il ne pouvait être pérenne pour la raison simple qu'un trabendiste ne cherche pas une notabilité ou une respectabilité mais des intérêts, et se détourne lorsqu'il ne les trouve pas, les élus islamistes comme tous les autres préférant servir ceux de leurs clans ou familles en priorité. L'islam trabendiste appartient au passé, le champ politique n'étant plus pour lui une valeur sûre.
Depuis 2004, le MSP a bâti une relation clientéliste avec le pouvoir, et cette relation se perpétuera toujours par un jeu de protections mutuelles, de préservations de secrets et de mutisme sur l'inavouable. En échange, il a participé à faire du scrutin une élection “désamorcée”, “sans grand choix”, “non concurrentielle”, pour utiliser la terminologie du sociologue Mohamed Hachemaoui dans “La représentation politique en Algérie entre médiation clientélaire et prédation (1997-2002)” publiée dans la revue française de sciences politiques. Hachemaoui montre que le pouvoir a désamorcé les risques de coups de force à l'image de celui de 1991 en multipliant les verrous mais aussi en émiettant les formations politiques et en s'associant à des partis de l'opposition. Le MSP a été complice de cette stratégie qui lui a bénéficié un temps et qui se retourne contre lui dès lors qu'il quitte une alliance présidentielle qui a profité à sa clientèle.
Comment le MSP qui a eu six portefeuilles ministériels au sein du gouvernement peut-il nier avoir participé à la déliquescence du pays, de son effondrement ? Comment ce parti qui a validé une révision de la Constitution qui l'a vidée de sa substance et accepté un régime ultraprésidentiel qui a fait du Parlement une caisse de résonance peut-il remettre en question un vote sanction qui le met devant ses responsabilités et ses trahisons et échecs ? Comment celui dont les députés avouaient servir d'alibi et de complices au pouvoir sans avoir le courage de démissionner peut-il nier ses responsabilités dans son propre échec électoral ? Comment celui qui a “marchandisé” les élections législatives avec un Ghoul offrant des portables et achetant des voix peut-il refuser la sanction d'un peuple qui sait que la corruption n'est pas l'apanage du RND et du FLN ? Comment celui qui a accepté, par sa participation à l'alliance présidentielle depuis 2004, la mise en place d'“un multipartisme manipulé” peut-il parler de mascarade électorale ? Peut-on impunément être le support, voire le suppôt d'un régime que l'on ne dit honni qu'après la sanction des urnes ? Le MSP ne s'est-il pas servi de l'alliance comme moyen pour négocier des portefeuilles ministériels, pour la promotion de ses troupes, l'accès à la rente et la pénétration dans les cercles fermés des grands prédateurs ? Après avoir connu l'ivresse des privilèges, peut-on s'attendre au miracle d'un Printemps arabe juste en composant une Alliance verte deux mois seulement après le retrait de l'Alliance présidentielle ?
A. E. T.


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