Plus que ses arabesques, ses coups de génie, son immense talent ou ses titres avec l'AS Saint-Etienne, c'est surtout sa désertion pour la clandestinité au service de l'Algérie qui deviendra libre par la suite qui en font, aujourd'hui, un monument de l'histoire nationale. Né le 12 août 1936 à Sétif, Rachid Mekhloufi remportera, dans sa carrière stéphanoise, quatre championnats et une Coupe de France. Sous la bannière verte, blanche et rouge de l'Algérie combattante, il remportera l'une des plus grandes victoires diplomatiques du XXe siècle en obligeant l'opinion internationale à reconnaître au peuple algérien le droit de choisir son destin et de se libérer du joug colonial français. Egal ou supérieur au Roi Zidane d'après son ancien coéquipier et célèbre commentateur Jean-Michel Larqué, le meneur de jeu de la glorieuse équipe du FLN préférera sillonner le monde pour faire valoir la cause algérienne que de prendre part à la Coupe du monde 1958 en Suède. Son combat pour l'Algérie, ses inénarrables et incommensurables sacrifices, son indispensable rôle dans l'éclosion de l'inoubliable génération des illustres années 1975-1986 et son aigu de la critique constructive dans tout ce qui touche au football algérien érigent, forcément et incontestablement, le Grand Rachid Mekhloufi en héros de la Nation et en modèle de patriotisme qui devrait être enseigné dans toutes les écoles du pays. Et ailleurs.