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Les revirements d'un parti artificiel
Comment le RND a fini par soutenir Bouteflika
Publié dans Liberté le 20 - 12 - 2003

Le RND a été le premier à décrier la politique du chef de l'Etat. Il lui reprochait sa proximité avec l'islamisme et le retard dans l'application de la réforme de l'école.
En acceptant le poste de chef de gouvernement, après le limogeage de Ali Benflis, Ahmed Ouyahia ne pouvait que tirer un trait sur sa candidature à l'élection présidentielle de 2004. Pourtant, beaucoup l'annonçaient comme joker, une carte qui allait être sortie à la dernière minute. Même certains responsables de son parti voulaient le pousser à prendre la décision de se lancer dans la course à la magistrature suprême. Mais en vain. Ce week-end, l'homme, qui se dit commis de l'Etat et qui ne cache pas qu'il est aussi celui des “sales besognes”, a mis fin au faux suspense entretenu depuis quelques mois. Le RND, qui a soutenu la candidature de Abdelaziz Bouteflika en 1999, lui renouvelle son soutien pour un second mandat. Voilà une hypothèse qui était improbable en 2001, lorsque son secrétaire général fut le premier à avoir contesté la politique du chef de l'Etat, notamment dans son volet concorde civile, et la réforme de l'école.
C'est à partir de Bordj Bou-Arréridj qu'Ouyahia avait, faut-il le rappeler, décrié la politique de Bouteflika, bloqué qu'il était dans sa refonte du système éducatif, et appelant à l'époque à la réalisation de la concorde nationale. Même à propos de la crise de Kabylie, le responsable du RND avait fait entendre un reproche de “mauvaise gestion”. Certains observateurs de la scène politique n'arrivent pas à s'expliquer le changement de la position de Ouyahia et de son parti qui s'alignent ainsi sur un candidat, dont la proximité avec les islamistes n'est plus à prouver. Pourquoi soutient-il alors Abdelaziz Bouteflika pour un second mandat à la présidence ? Depuis son retour à la chefferie du gouvernement, Ouyahia le défend bec et ongles. Dans sa conférence de presse animée, il y a quelques semaines, à Djenane El-Mithak, il défendait non seulement son bilan, mais plus “son programme”. Ouyahia assume son président. Il agit, en fait, en “commis de l'Etat” entraînant le parti dans son sillage.
Le chef du gouvernement sait-il que la fonction de chef de parti ne peut en aucun cas s'accommoder des limites politiques qu'impose la position de commis de l'Etat ? Ouyahia n'a jamais eu de passé militant. Et c'est cela, probablement, qui l'amène souvent, sinon toujours, à privilégier ses fonctions officielles sur ses fonctions partisanes.
D'ailleurs, un groupe de militants du RND qui tentaient, il y a quelques mois, de le convaincre de se présenter à la prochaine élection présidentielle, ont vu leur initiative buter sur un refus catégorique. Pourquoi ? Un responsable de sa formation nous expliquait, juste après la tenue des élections locales, que le RND, qui a perdu sa majorité dans les assemblées élues, à l'issue des dernières consultations électorales, n'a pas le poids nécessaire pour pouvoir porter son candidat aux hautes cimes de l'Etat. Le choix de soutenir une candidature extra partisane s'imposait alors de lui-même. Et c'est ce qu'il vient de décider. Il fallait aussi, dira notre source, que le parti reprenne des forces après les secousses qu'il a subies. Mais cela ne pouvait se faire, dans la conception de ses responsables, que s'il le faisait en dehors des institutions. Le RND est né pour être un parti de pouvoir, son chef l'avait même déclaré après son revers électoral en affirmant qu'il n'allait pas basculer dans l'opposition.
Que reste-t-il, en réalité au parti de Ahmed Ouyahia comme poids électoral ? Les milliers de patriotes qui le composaient se trouvent aujourd'hui, humiliés par le sort que leur a réservé Bouteflika par le biais de sa politique pro-islamiste. Le fils du défunt Zidane El-Makhfi a proclamé sa dissidence il y a quelques jours. Sa formation est amenée jusqu'à soutenir les candidats du “mouvement de redressement” aux sénatoriales.
Le RND assume désormais, toutes les actions de ces derniers et leurs soutiens. Tant l'objectif commun est celui d'offrir, à tout prix, un second mandat pour Bouteflika.
S. R.


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