Les prix du pétrole poursuivaient leur progression, jeudi en fin d'échanges européens, dans un marché porté par les espoirs d'avancées dans les négociations visant à éviter une impasse budgétaire aux Etats-Unis. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,45 dollars, en hausse de 94 cents par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,29 dollar à 87,78 dollars. Après trois séances dans le rouge, les prix du pétrole regagnaient du terrain et effaçaient les pertes enregistrées depuis le début de la semaine. Ils profitaient de “la très bonne tenue des places boursières", après avoir “déjà commencé à se redresser mercredi après l'annonce d'une chute inattendue des stocks de brut américains", observait un analyste. Le Département américain de l'Energie (DoE) avait fait état, mercredi, de reculs inattendus la semaine dernière des stocks américains de brut. Mais l'optimisme des opérateurs s'expliquait surtout par un regain d'espoir sur les négociations politiques en cours à Washington entre démocrates et républicains pour éviter un “mur budgétaire", dans un marché “suspendu aux déclarations des parlementaires américains", indiquait un autre analyste. En l'absence de compromis entre les partis sur le budget, une loi imposant hausses d'impôt et coupes budgétaires massives entrera automatiquement en vigueur début 2013, au risque de faire tomber en récession l'économie américaine et de plomber la demande pétrolière du pays. “Des commentaires sur le peu de progrès des négociations avaient pesé sur les prix mardi et mercredi, et désormais, les cours ont inversé la tendance après des commentaires encourageants" de responsables américains, commentait l'analyste. Le chef de file républicain à la Chambre des représentants, John Boehner, s'est, en effet, dit optimiste sur les chances d'un compromis. De son côté, le président Barack Obama a indiqué qu'il “espérait" la conclusion d'un accord “avant Noël". Ces commentaires ont rassuré quelque peu les investisseurs, renforçant leur intérêt pour les actifs jugés plus risqués comme les matières premières. APS