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Usine Renault en Algérie
Tout ce que vous devez savoir
Publié dans Liberté le 22 - 12 - 2012

Ce projet structurant permettra, à moyen terme, de créer entre 350 et 400 emplois directs avant d'atteindre les 1 200 emplois, sans compter des milliers d'autres postes de travail indirects.
C'est fait, l'Algérie et la France ont signé l'accord portant création d'une usine de montage des véhicules de tourisme sous la marque Renault. Après des années de tergiversations et de cafouillages, le projet a, enfin, vu le jour avec ce document de 200 pages ratifié entre Alger et Paris, et ce, à la faveur de la visite du chef de l'Etat français François Hollande. Lors d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Sofitel d'Alger, Jean-Christophe Kugler, directeur des opérations de la région Euromed-Afrique, a révélé les grands axes de cet accord qualifié d'“historique entre la France et l'Algérie". D'emblée, le conférencier lâche en arabe : “Mabrouk aâlikoum, oua aâlayna" (lire : félicitations pour vous et à nous). Comme pour détendre l'atmosphère, M. Kugler, défendra le projet, affirmant que “la France et l'Algérie ont réussi à converger, surtout avec le soutien du président Bouteflika, du wali d'Oran, M. Boudiaf et du ministre de l'Industrie, M. Rahmani qui est allé droit au but". Leader depuis sept ans en Algérie, Renault a toujours nourri l'espoir que cette usine voit le jour afin de vivre une nouvelle aventure industrielle dans un pays pas comme les autres.
De 25 000 en 2014 à 75 000 unités en 2019
Révélant que le premier véhicule sortira de l'usine, basée à la zone industrielle d'Oued Tlélat (Oran), vers fin 2014, avec une exclusivité de trois ans accordée à la marque au Losange, M. Kugler a indiqué qu'il était convenu de fabriquer 25 000 voitures/an, dans le modèle de la nouvelle Symbol aux standards de ce qui se fait sous d'autres cieux, avant de passer au cap de 75 000 unités/an. Mais bon ! Il faudra attendre 2017 ou 2019 pour atteindre ce cap, sachant qu'il s'agit d'un projet structurant et autour duquel plusieurs modifications seront apportées tant sur le réseau routier que ferroviaire, portuaire qu'aéroportuaire, mais aussi des infrastructures qui seront bâties à Oued Tlélat afin de procurer un environnement propice pour cette usine. Avouant que les processus sont fin prêts, M. Kugler a déclaré que “l'essentiel est de réussir. Nous avons la même vision avec le partenaire algérien qui détient 51% et tout est clair dans l'accord que nous avons signé". Il faut savoir que l'usine Renault en Algérie sera cogérée.
En ce sens, on notera que Renault, la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) et le Fond national d'investissement (FNI), sont les principaux actionnaires, selon le pacte signé le 19 décembre dernier. Ainsi, il s'agit d'une coentreprise (51% partie algérienne et 49% Renault) afin de développer une filière automobile en Algérie pour soutenir le développement du marché, avec ce partage d'actions entre la SNVI et le FNI, respectivement de 34% et 17%. Les véhicules fabriqués à l'usine d'Oued Tlélat, à destination principalement du marché local, connaîtront un taux d'intégration locale qui évoluera de manière progressive pour développer la filière automobile en Algérie, avec en sus 15 fournisseurs algériens. “Cette intégration sera atteinte grâce aux investissements qui seront réalisés à l'intérieur de l'usine (tôlerie, emboutissage et peinture) mais aussi à l'extérieur de l'usine à travers notamment la mise en place d'un tissu de sous-traitance local fort du concours et de l'expertise de Renault", explique Renault Algérie dans un document transmis à Liberté. Ce processus devra se poursuivre avec un cycle de recrutement de grandes compétences et de la formation en continu du personnel intervenant dans le processus de fabrication et de montage tant que d'autres modèles verront le jour en Algérie.
La Renault “made in Algeria" : à quel prix ?
À la question si d'autres alliances de Renault ont émis le vœu de fabriquer leurs modèles, M. Kugler dira que Renault et Dacia sont inclus dans le pacte, mais, pour les autres alliances, comme Nissan qui s'est déjà manifesté, devront passer par deux phases. La première étant de soumettre par écrit à Renault France leur projet, la seconde étant de le négocier avec les cogérants, donc avec les Algériens. M. Kugler n'a laissé aucun flou quant aux termes dudit pacte préférant être le plus clair possible pour parer aux quiproquos ou encore aux sous-entendus.
Devant le patron de Renault Algérie, Guillaume Josselin, et le directeur de programme adjoint Europe-Euromed, Arnaud Jager, M. Kugler a estimé qu'il “faudra d'abord fournir le marché local algérien avant de passer à l'Afrique, future Chine pour Renault, et les pays arabes. L'essentiel est que le contrat prévoit la fabrication d'autres marques. C'est-à-dire que le processus de fabrication de véhicules en Algérie, sous la coupe de la marque Renault, reste ouvert". Chers, par chers les véhicules “made in Algeria", M. Kugler insistera sur un point : “L'usine ne fait que démarrer d'ici à 2014. Autrement dit, elle n'est pas compétitive. Du reste, tout s'étudie." En revanche, et en matière d'emploi et de formation, M. Jager a indiqué que Renault s'est basé sur trois types de formation, à savoir les qualifications de 4 à 12 mois et le reste, selon les besoins locaux. “Les besoins d'emploi et sont importants. Nous allons même envoyer des personnels dans les usines de Renault afin d'acquérir le savoir-faire qu'il faudra. Mais tout autour des infrastructures de l'usine, ce seront des milliers d'emplois qui seront créés, notamment dans la livraison, le transport, les services ou encore le catering".
Y aura-t-il un crédit automobile spécifique à Renault ?
Sachant que le coût de cette usine avoisine, au départ, les 50 millions d'euros, M. Kugler a révélé que ce chiffre sera revu à la hausse dès que les besoins de matériaux et de technologies, mais aussi des processus de fabrication, vont sensiblement augmenter dans le futur. Autre question évoquée : le crédit automobile. Là, M. Kugler a préféré être clair. Il dira tout de go que les deux parties n'ont pas abordé ce volet dans les négociations. “Cela relève d'une décision gouvernementale et non des constructeurs. Nous n'avons pris aucun engagement dans ce sens". Cela va sans dire que si le crédit à la consommation venait à être réhabilité, le produit Renault “made in Algeria" sera directement concerné. Avouant que “c'est un plaisir et un honneur de participer aujourd'hui à la signature de l'accord afin de développer une filière automobile algérienne", M. Kugler renchérit : “Renault est fier d'être le premier constructeur automobile à s'installer industriellement en Algérie, et de contribuer ainsi au développement d'une filière automobile nationale".
Enfin, M. Kugler révélera que Renault n'a jamais négocié avec le gouvernement algérien pour qu'il soit privilégié tant dans la commercialisation que dans les avis d'appels d'offres. Signalons, enfin, que la concrétisation de ce projet coïncide avec l'installation du nouveau DG de Renault Algérie, Guillaume Josselin, le lancement de la Clio 4 en Algérie et la domination de la marque, pour la 7e année consécutive, du marché de l'automobile en Algérie.
F B


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