À chaque échéance, sa force de frappe. Celle d'avril 2014 semble nécessiter la grosse artillerie qui est déjà en manœuvre. Il s'agit de gros dossiers de corruption dont on avait entendu parler sans que personne ait osé s'aventurer. Les exemples de scandales qui ont jalonné la gouvernance sont nombreux. Cela va de l'affaire Adami sous Zeroual à l'affaire Khalifa en passant par l'autoroute Est-Ouest, avant d'arriver à ce feuilleton, non encore fini, de Sonatrach. Ce dernier, avec le groupe SNC-Lavalin, semble constituer un gros morceau réservé aux requins de haute mer, au-delà des eaux territoriales. Pour le menu fretin, les médias sont servis tous les jours avec des affaires de détournements libellés en dinars. Mais ces révélations qui portent sur des commissions évaluées à des centaines de millions de dollars au profit d'un cercle restreint de personnes doivent pousser les responsables à divers niveaux à s'inquiéter sûrement, mais à faire montre surtout d'une disponibilité sans limites pour aller jusqu'au bout. Le feront-ils ? Au stade actuel, il y a des doutes, si on en juge que la seule réaction attendue, mais tardive, a été celle de l'ouverture d'une information par le parquet général. Mis à jour par les Italiens concernant Saipem, suivis par les Canadiens pour le groupe SNC-Lavalin, les nôtres ne pouvaient, décemment, rester de marbre. Mais la riposte est de loin insuffisante, à moins que le grand déballage doive encore attendre les négociations pour les élections de l'année prochaine. Tout converge vers cette direction. Après les départs forcés des chefs de parti de l'Alliance présidentielle (dont on ne parle d'ailleurs plus), la lisibilité pour l'horizon 2014 est aléatoire, sinon impossible. À ce flou intégral, s'ajoutent la destinée d'une Constitution à revisiter et la décision du Président de se représenter ou pas. De ces affaires dévoilées qui seront difficiles à taire car déclenchées à l'étranger, le jeu des alliances semblent de plus en plus improbable comme par le passé. Mais entre qui et qui ? En attendant, contentons-nous de dire que les meilleurs vins d'Algérie sont les 20%. O A [email protected]