Les instituts et centres relevant du département de la Formation et de l'Enseignement professionnels ont été largement paralysés par un mouvement de protestation des travailleurs. Une grève nationale de trois jours a été entamée hier par les travailleurs à l'appel du syndicat du secteur. Selon le SNTFP, le débrayage a été suivi à 75% à travers tout le territoire national, et ce, en dépit des intimidations et des menaces de certains directeurs de CFPA. Djilali Oukil cite notamment le cas du CFPA-filles de Batna “où le directeur, qui a largement dépassé l'âge de départ à la retraite, a procédé à la suspension de tous les grévistes". Idem au centre de formation professionnelle dans la wilaya de Mostaganem. Le SNTFP évoque, aussi, le cas “des membres du bureau de la section syndicale de la wilaya de Khenchela qui ont été menacés par le directeur qui voulait les obliger à démissionner". Pour dénoncer cette violation des libertés syndicales, le SNTFP a lancé un appel pour la tenue d'un rassemblement de soutien à ces syndicalistes demain. Le syndicat menace de se tourner vers le BIT pour dénoncer les entraves à l'exercice syndical et la violation de l'article 87 de la convention ratifiée par l'Algérie, dans le cas où celles-ci se poursuivraient encore. Par ailleurs, le débrayage des corps communs et des ouvriers professionnels affiliés à la coordination nationale de l'UGTA a connu également une adhésion massive des travailleurs de ces deux corps. Un taux de suivi record de 95% a été avancé par le syndicat rien que pour la wilaya d'Alger. Le taux national a été arrêté à 87%. L'arrêt des administrations et des prestations fournies habituellement par les personnels telles que le nettoiement et le transport a paralysé les structures de santé publique, au grand dam des patients qui ne peuvent que prendre leur mal en patience. M. B. Nom Adresse email