La tension montera d'un cran aujourd'hui avec l'entame de la grève de trois jours de l'Intersyndicale de la santé. Le mouvement de protestation des personnels de la santé publique a débuté hier à travers tout le territoire national. L'Union nationale des corps communs et ouvriers professionnels, affiliée à la Fédération de la santé de l'UGTA, a ouvert le bal des actions signées par différents syndicats et qui se poursuivront tout au long de cette semaine. Rodés au mouvement depuis plusieurs semaines déjà, les corps communs et les ouvriers professionnels que la Centrale syndicale laisse faire sont décidés à aller jusqu'au bout de leur combat. Hier, la cour du CHU Mustapha s'est avérée exiguë et n'a pu contenir tous les travailleurs qui y déferlaient pour y tenir un rassemblement. La tension était perceptible dès les premières heures de la matinée quand les travailleurs commençaient à rejoindre le CHU et s'échanger les nouvelles. “Pas de nouvelle, mauvaise nouvelle", commentent les grévistes qui, par conséquent, savent qu'ils sont contraints de pousser le bouchon plus loin pour tenter de faire sortir la tutelle de son mutisme. Les banderoles sont déballées et les premiers groupes commencent à se constituer et à chauffer. La démonstration de force ne tardera pas à commencer. La tension était telle que les contestataires ne pouvaient plus rester en place. Le sit-in se transforme en marche dans l'enceinte même du CHU Mustapha. “Donnez-nous nos droits !" est le slogan scandé à tue-tête par les manifestants qui exhibaient des banderoles où l'ont pouvait lire les différentes revendications des corps communs et des ouvriers professionnels de la santé publique affiliés à l'UGTA. “Glissement, prime de contagion" ou encore “révision du régime indemnitaire et intégration des nombreux contractuels". Des doléances soulevées il y a près d'une année mais qui n'ont toujours pas abouti. Décidée à les arracher, la coordination de l'UGTA a lancé une grève de trois jours renouvelables. Face au mutisme de la tutelle, elle a haussé le ton en décrétant un débrayage de quatre jours renouvelable depuis hier avec, en parallèle, d'autres actions de protestation. Le “refus du ministère des Finances de donner son feu vert à la généralisation de la prime de contagion à l'ensemble des travailleurs" du secteur est la goutte qui a fait déborder le vase. À signaler enfin que les paramédicaux ont poursuivi, de leur côté, leur mouvement de grève illimitée déclenché le 29 avril dernier. Intégration des paramédicaux brevetés, élaboration du dispositif réglementaire portant progression de carrière, revalorisation des indemnités de garde et de risque... sont autant de doléances exposées. M B Nom Adresse email