Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le professeur Mohamed Areski, spécialiste en neurologie vasculaire et chef de service neurologie au CHU Blida "La rééducation après un accident vasculaire cérébral dure de trois à six mois"
Pour ce spécialiste de la neurologie vasculaire, la récupération est possible par une réadaptation fonctionnelle moderne, pour peu que l'accident vasculaire soit mineur ou modéré. Le professeur Areski, également président de la Société algérienne de neurologie et de neurophysiologie clinique (Sannc) a abordé, dans l'entretien qu'il nous a accordé, la pathologie vasculaire dans son ensemble, car comme il a tenu à le préciser, il n'a pas eu l'occasion de voir le président de la République et donc de connaître, par lui-même, le problème de santé dont il a été victime et qui serait, selon le communiqué officiel de la Présidence, un accident ischémique transitoire. Notre interlocuteur a spécifié, néanmoins, que l'Algérie enregistre annuellement 40 000 nouveaux cas d'accidents vasculaires. "Ils sont d'origine hémorragique chez 20% des patients et ischémique pour 80%. Je reçois, dans mon service, un millier de cas d'accidents ischémiques cérébraux par an", a-t-il indiqué. Le professeur Areski a expliqué alors que l'accident ischémique cérébral est en réalité un infarctus cérébral qui entraîne un déficit moteur. Si les lésions se localisent du côté dominant, elles provoquent aussi une aphasie (soit troubles du langage). "Quand le patient se présente 3 heures au plus après la survenue de l'accident cérébral, on pratique la thrombolyse intraveineuse. Il récupère immédiatement toutes les fonctions cérébrales. Il se trouve que la thrombolyse intraveineuse n'est pratiquée qu'au CHU de Blida, et j'en suis fier", a développé le professeur Areski avant de poursuivre : "Si le diagnostic est établi après les trois heures, des lésions s'installent. Il faut alors faire de la réadaptation fonctionnelle." Pendant cette période de post-traitement, le malade est soumis à des séances de neuroréhabilitation, qui lui permettent de récupérer progressivement les fonctions cérébrales perdues lors de l'accident, dont la motricité. "La récupération dépend de la taille de l'infarctus cérébral. S'il est mineur ou modéré, le pronostic est bon", a affirmé le président de la Sannc. Il a ajouté que les techniques de la rééducation moderne font des miracles. "La récupération est assurément meilleure avec des appareillages sophistiqués, de la robotique et de l'électronique. En Algérie, nous n'avons malheureusement pas ces moyens partout. Nous ne pratiquons que la rééducation classique traditionnelle. Je vous avoue que des appareillages modernes existent au CHU de Sidi Bel-Abbès. C'est ce qu'on appelle des lokomat", a-t-il soutenu. Pour les victimes des infarctus cérébraux, la durée de la rééducation fonctionnelle s'étale sur plusieurs semaines. "La réadaptation fonctionnelle doit durer, au minimum 90 jours et peut s'étendre à six mois", a assuré notre interlocuteur. S H Nom Adresse email