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Malgré le déficit du compte courant de la balance des paiements extérieurs enregistré au 2e trimestre 2013 Laksaci : la position extérieure de l'Algérie reste solide
Le gouverneur de la Banque d'Algérie a relevé la croissance significative des crédits à l'économie, soutenue par les mesures de facilitation et de soutien prises par les pouvoirs publics en début d'année. La position extérieure de l'Algérie reste solide au premier semestre 2013, malgré un déficit de la balance des paiements enregistré au second trimestre, a indiqué hier le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, lors d'une présentation de la note de conjoncture financière du premier semestre à l'Ecole supérieure des banques à Bouzaréah (Alger). Le gouverneur de la Banque d'Algérie explique qu'après le choc externe de l'année 2009, une viabilité renforcée de la balance des paiements extérieurs a caractérisé les années 2011 et 2012, portée par le raffermissement du prix du pétrole dont le niveau annuel moyen s'est établi respectivement à 112,94 dollars le baril et 111,05 dollars le baril contre 80,15 dollars le baril en 2010. Le prix moyen mensuel du pétrole a fluctué entre 101,45 et 115,72 dollars le baril au premier semestre 2013, soit 108,6 dollars le baril en moyenne semestrielle contre 116,3 dollars le baril au cours de la même période de l'année passée. À la baisse des prix du baril au second trimestre 2013 de 7%, il faut ajouter le fort recul des quantités exportées. Au cours du premier semestre de cette année, les quantités d'hydrocarbures exportées ont reculé de 10,6%. Le rythme de contraction a été plus élevé au second trimestre. En valeur, les exportations d'hydrocarbures se sont contractées de 14,3% au premier semestre 2013 par rapport au même semestre de l'année passée, reculant de 37,5 milliards de dollars à 32,14 milliards de dollars. Cela a impacté négativement la balance commerciale, surtout au second trimestre, pendant que les importations de biens poursuivaient leur trend haussier, en contexte de faiblesse structurelle des exportations hors hydrocarbures. Les importations sont évaluées à 28,4 milliards de dollars — en hausse de 20% —, par rapport à la même période de l'année passée où elles avaient atteint 23,6 milliards de dollars. Cette tendance haussière a été tirée essentiellement par la poursuite de l'expansion des importations des biens de consommation non alimentaires (8,7%) et de la progression de celles des biens alimentaires (16,1%). Le rythme des importations des biens d'équipements industriels est plus élevé (25%), alors qu'elles avaient enregistré en 2012 une contraction. "Une analyse plus fine de la structure des importations révèle une croissance significative des importations des produits pétroliers. L'accroissement a été de 90% au premier semestre 2013, par rapport à la même période de l'année passée", constate M. Laksaci. La Banque d'Algérie relève également la stabilisation des importations de services hors revenus des facteurs. Cette tendance favorable a contribué à la stabilisation du déficit du poste services hors revenus des facteurs à 3,7 milliards de dollars. Sous l'effet d'un élargissement du déficit des "revenus des facteurs" et d'une diminution des transferts, conjugué à la forte contraction de l'excédent commercial, le compte courant de la balance des paiements extérieurs a enregistré un déficit de 1,2 milliard de dollars au premier semestre de l'année en cours, alors qu'il avait enregistré un excédent de 10 milliards de dollars au premier semestre 2012. "En référence au premier semestre de l'année 2009, cela peut s'interpréter comme un choc pour la balance des paiements extérieurs en 2013", indique M. Laksaci. En conséquence, et malgré la stabilisation des investissements directs étrangers (nets), et l'amélioration du compte capital, le solde global de la balance des paiements enregistre un léger déficit (-0,15 milliards de dollars). Ainsi, avec le flux de réserves et l'effet de valorisation négatif, l'encours des réserves de change (or non compris) est évalué à 189,750 milliards de dollars à fin juin 2013 contre 190,661 milliards de dollars à fin décembre 2012. De mars 2013 au mois de juin de la même année, les réserves de changes n'ont quasiment pas bougé. La position financière extérieure nette de l'Algérie reste solide, d'autant que la dette extérieure était estimée à seulement 3,4 milliards de dollars à fin mars 2013, contre 3,6 milliards de dollars à fin décembre 2012. Dans son exposé, le gouverneur de la Banque d'Algérie a relevé également la croissance significative des crédits à l'économie, soutenu par les mesures de facilitation et de soutien prises par les pouvoirs publics en début d'année. "Le dynamisme des crédits bancaires à l'économie traduit aussi l'amélioration de la structure et des conditions de financement à la suite de l'important soutien financier apporté par l'Etat aux PME, à partir du quatrième trimestre 2011", estime M. Laksaci. Le gouverneur de la Banque d'Algérie parle de l'amenuisement de l'excès de liquidités. Si le marché monétaire interbancaire est resté quasi inactif au premier trimestre 2013, vu la dissémination de l'excès de liquidité auprès des banques, les prêts et emprunts interbancaires sur ce marché ont repris en mai et juin 2013. M. Laksaci a, par ailleurs, souligné les tendances à la décélération de l'inflation. Cependant, au dépit du phénomène de désinflation, "la hausse des prix des produits alimentaires est restée élevée et croissante", a-t-il relevé. Le gouverneur de la Banque d'Algérie indique également "que les prix intérieurs des produits agricoles importés ne reflètent pas suffisamment la tendance baissière de leur cours mondiaux, d'autant qu'ils bénéficient de subventions implicites". M. R Nom Adresse email