L'Unicef a organisé, hier, en partenariat avec la société civile et les pouvoirs publics, une journée pour le lancement de l'initiative "Lutte contre la violence envers les enfants". La rencontre s'est essentiellement axée sur les violences sexuelles, domestiques et à l'école. Pour Khadidja Ladjel, représentante du ministère de la Solidarité, les agressions sexuelles dont sont victimes les enfants sont des "faits divers". Selon elle, la situation "n'est pas si alarmante". Mme Ladjel reconnaît, par contre, que "les pouvoirs publics n'ont pas mis l'accent sur la sensibilisation et l'information". De sont côté, Abderrahmane Arar, responsable du réseau Nada, fait savoir que "les violences sexuelles sont les plus dévastatrices pour l'enfant, la société et les professionnels. Car, cette forme de violence touche à la dignité de la personne". L'hôte de l'ONG note aussi que "l'enfant fait face à la violence partout dans son environnement. La maison, l'école et la rue". Pour Nadia Aït Zai, responsable du Ciddef, la violence se dit en faits divers. "Les statistiques et les études faites ne nous donnent pas les vrais chiffres. Alors, nous ne pouvons pas nous alarmer sur des faits divers", souligne-t-elle. La porte-parole du Ciddef admet que "sur l'aspect juridique, les lois existent". "Le problème, c'est l'absence d'infrastructures pour la prise en charge de cette frange de la population", regrette-t-elle. La question des violences faites aux enfants reste une question sensible en Algérie. Les enfants font face à une multitude de formes de violence. Certaines sont d'ordre physique et d'autres d'ordre moral. Et pour cause, il est difficile de la cerner. Car au-delà des abus sexuels, les enfants font face à la violence physique perpétrée par la famille qui est considérée comme "normale", et entre même dans la tradition. D. S Nom Adresse email