Résumé : Camélia regrette d'avoir été odieuse avec son cousin. Elle appelle ce dernier et lui demande de passer la récupérer. Elle avait besoin d'un bon bol d'air... Omar est d'accord. Elle repense encore à lui, mais l'image du médecin traverse encore son esprit. Elle se traite de romantique. Un jour, elle devrait songer à se marier et à avoir des enfants. Elle regarde son ordinateur. Quelque part, elle s'était donnée corps et à âme à sa première passion : l'écriture. Elle avait rêvé de devenir écrivaine un jour, et de noyer ses lecteurs dans des récits les uns plus romantiques que les autres. Cela fait des années déjà qu'elle écrivait dans des quotidiens et livrait ses états d'âme à ses nombreux fans. Oui... elle avait des admirateurs qui la critiquaient et lui lançaient des boutades... Elle en était très fière. Une consolation pour sa solitude, une solitude qu'elle vivait tous les jours et à tout moment, même au milieu de la foule. Etait-elle donc insatiable au point de ressentir ce vide qui ne cessait de grandir en elle ? Pourtant, elle pouvait, en un tour de main, changer le cours de son destin... Elle pouvait entreprendre un voyage pour découvrir ce qui la fascinait dans le monde : la tour de Pise en Italie, les Pyramides en Egypte, le château de l'Alhambra en Espagne, les mille et un secrets des Indes.... Elle connaissait déjà plusieurs pays... Elle avait déjà assouvi sa curiosité d'écrivaine en visitant Paris et les plus grandes capitales d'Europe. Elle avait aussi sillonné les pays du Maghreb et bien sûr le Sud algérien... C'était fabuleux ! Un coup de klaxon la tire de ses méditations. Omar était arrivé. Elle s'empresse de donner un coup de peigne à ses cheveux et s'empare d'un chandail et de son sac avant de s'empresser de le rejoindre. On était en automne, et les fins de journée se rafraichissaient. Omar était prévoyant. Il allait sûrement lui proposer de l'emmener dans un lieu calme et discret. Elle le laissera faire... Il connaissait ses goûts et savait les satisfaire. Elle monte à ses côtés dans le véhicule qui démarre en trombe. Il sourit : -On dirait que tu m'attendais impatiemment. -C'était le cas... Je suis tellement stressée que je ne tiens plus en place. Il la regarde un moment, puis demande : -Tu sembles agitée effectivement... C'est le surmenage... Reposes-toi donc. Elle hausse les épaules : -À vrai dire, je ne sais plus ce que je veux, je me sens comme un poisson qu'on vient de retirer de la mer et qui n'arrive plus à respirer. -Que t'arrive-t-il, Camélia ? Je t'ai toujours connue plus calme, plus réservée. -Je suis réservée, mais calme, non. -Alors il y a anguille sous roche... Elle répondit d'une voix mal assurée : -Si tu ressens ça, c'est que mon malaise est contagieux... -Tu peux le dire ! Voyons, Camélia, tente de te détendre, et de sourire à la vie... Tu es fatiguée voilà tout... Avec un peu de volonté, tout rentrera dans l'ordre. Elle hausse les épaules : -Si tu le dis... Je ne me suis jamais encore sentie aussi mal dans ma peau. Ils étaient arrivés dans un endroit situé non loin d'une forêt et Omar s'arrête devant une petite auberge : -Cet endroit est propice pour des gens dans ton état... C'est un petit relais routier en pleine nature... Nous allons prendre un goûter, et tu vas me raconter ce qui ne va pas trop chez toi. Ils s'attablèrent et se firent servir un café et des pâtisseries. Omar regarde Camélia dans les yeux, et cette dernière tente de prendre un air dégagé pour demander : -Que ressent-on lorsqu'on est amoureux? Il rit : -Je trouve ta question un peu bizarre. -Pourquoi donc? -Parce que tu es romancière et romantique... Tu gaves tes lecteurs de tant de sensations et de ressentis que j'ai du mal à te suivre. Y. H. (À suivre) Nom Adresse email