Des dizaines de personnes résidantes au chef-lieu communal de Bir Ghbalou ont bloqué durant une bonne partie de la journée de dimanche les axes routiers RN18 et RN8 au niveau du carrefour de la ville à la sortie est de la ville. Une intersection, aux abords de laquelle, pneus en flamme et autres barricades de fortune étaient éparpillés en plusieurs endroits créant ainsi un bouchon de plusieurs kilomètres sur les deux routes menant vers Médéa et Tablat. L'origine de cette grogne populaire est expliquée selon les manifestants par plusieurs projets qui traînent en longueur depuis quelques mois sans connaître de dénouement. En premier lieu, l'aménagement urbain qui se fait attendre avec comme revendications la réfection des routes, des trottoirs, de l'éclairage public, du réseau d'évacuation des eaux pluviales... "Cela fait plusieurs mois que nous attendons une amélioration du cadre de vie mais en vain. Nous pataugeons dans la gadoue à la moindre ondée et les mares d'eaux stagnantes sont légion", dira un protestataire ne comprenant pas ce qu'il qualifie de laxisme de la part des autorités. Le P/APC de Bir Ghbalou, M. Debab Ramdane était injoignable durant toute la journée d'avant-hier. Toutefois, cet élu fait face ces derniers temps à un conflit au sein de son assemblée selon les dires des manifestants et la situation de blocage qui y règne a empêché les travaux d'être menés à terme. C'est ce qu'affirme un riverain qui prendra pour exemple le dédoublement de la ville : "Le projet de contournement de la ville de Bir-Ghbalou est un projet qui, à l' origine devait être achevé en 6 mois, mais le chantier continue toujours au bout de 24 mois.'' Selon d'autres citoyens, le maire aurait privilégié le raccordement au gaz naturel avant de procéder à d'autres travaux d'aménagement urbain, cependant là encore les raccordements au gaz sont en cours, ce qui expliquerait le retard. Par ailleurs, des citoyens d'Ahnif ainsi que des employés de la carrière de plâtre chargés de l'extraction de ce produit ont fermé, avant-hier matin, l'accès à un gisement exploité par Saint Gobain, entreprise française. Selon le P/APC d'Ahnif, ces jeunes qu'il a reçus dans son bureau veulent par cette action interpeller les responsables du groupement Colpa, qui exploite un autre gisement à Ahnif de ne pas acheminer cette matière vers le site d'El Adjiba où se trouve l'usine de transformation de plâtre. "Il s'agit là d'une ancienne revendication des jeunes d'Ahnif. La commune d'Ahnif dispose de deux gisements de plâtre, l'un exploité par Saint Gobain et l'autre par Colpa. D'après ces jeunes, Saint Gobain compterait rétrocéder son exploitation à Colpa et vu que cette dernière dont l'exploitation minière se trouve à Ahnif n'a pas fait bénéficier la commune ni en recette fiscale ni en matière d'emploi pour les jeunes, leur grogne est compréhensible", explique le P/APC qui affirme qu'une entrevue avec un des responsables de Colpa est prévu dans les prochains jours pour trouver un terrain d'entente afin de satisfaire les revendications de toute une population. H. B Nom Adresse email