Résumé : Camélia avait repris son récit. Les évènements qu'elle avait vécus ces derniers temps constituaient pour elle une bonne matière. Elle connaissait aussi le goût de ses lecteurs pour les histoires "alléchantes". À la rédaction, on la félicitera pour son travail. Hassen était venu demander après elle. Pour l'éviter, elle quitte la rédaction plus tôt que prévu. Elle voulait être à son avantage... C'était peut-être la meilleure échappatoire qu'elle avait trouvée pour oublier son désarroi. Elle se passe une main dans les cheveux et se dit qu'elle devrait revoir sa coiffeuse. Sa coupe n'avait plus de forme, et sa couleur avait piètre mine. Elle se rendit au centre-ville et choisi un beau tailleur bleu marine, une paire de chaussures à talons hauts, ainsi qu'un coquet petit sac à main. Ses paquets dans les bras, elle se rendit à son salon de coiffure habituel, où on la prendra tout de suite en charge. C'est fou, se dit-elle, ce qu'une nouvelle coiffure peut changer un visage, et requinquer moralement une personne. Elle s'était fait aussi manucurer les ongles et épilé les sourcils. Rayonnante et de bonne humeur, elle quitte le salon pour rentrer chez elle. Comme elle s'y attendait, Omar était déjà là. Ils discutèrent ensemble un moment, et elle lui donne de plus amples détails sur sa mission, et sur le festival. En fait, elle ne voulait pas parler d'autres chose, ni changer de sujet. Le jeune homme la dévorait des yeux... Elle était si belle avec sa nouvelle coiffure et arborait une bonne mine. Camélia, lui parle aussi de sa prochaine mission...Elle devait, cette fois-ci, partir à Paris pour un reportage sur les antiquités. -Quand partiras-tu ? Demande-t-il les yeux brillants. -Je ne sais pas encore... Dans un mois peut-être. En tout cas je dois partir. Je n'ai d'ailleurs pas l'intention de rater une telle occasion... Ce serait fantastique de revoir Paris, et de lever encore quelques secrets sur ses antiquités et son histoire. Cette ville est la plus belle au monde. Il rit : -Tu es une incorrigible passionnée Camélia... Heu... pourrais-je t'accompagner ? -Tu n'y penses pas... Je pars en mission de travail pardi ! -Je sais. Je n'aurais qu'à t'attendre sagement à l'hôtel, pendant que tu cours les châteaux et les anciens sites. -Toi ? Mais tu ne sais pas tenir en place une seconde lorsque tu es avec moi... Il rit : -Eh bien, disons que je serais encore une fois ton chevalier servant. Elle sourit, et ses pensées bifurquèrent vers Hassen. Durant les deux derniers jours du festival, il s'était aussi conduit en chevalier servant...Jusqu'à... Elle déglutit, et se mordit les lèvres. Jusqu'à ce qu'il la séduise... -Hé, Camélia... Qu'est-ce qui t'arrive... Tu sembles triste tout d'un coup. Elle relève la tête et secoue ses boucles : -Non... je pensais juste à quelque chose... Quelque chose qui m'est arrivé durant le festival. -Qu'est-ce qui t'est arrivé ? -Oh ! Juste une petite mésaventure... J'ai rencontré d'anciens amis... Des... des amis que j'ai perdus de vue depuis de longues années. Cela m'a fait plaisir... Mais aussi prise que j'étais par mon travail, je n'ai pu les revoir... Je n'ai même pas leurs coordonnées. -Ils pourront toujours te laisser un mot à la rédaction... Ce n'est pas le bout du monde. -Oui...C'est ça... Ils me laisseront sûrement un mot à la rédaction. Elle avait parlé d'une petite voix, alors que son cœur s'emballait, et que son visage virait au rouge. -Tu es sûre que ça va ? -Oui... Oui, bien sûr, tout va bien Omar... Je suis encore un peu fatiguée. -À voir ta mine, on ne dirait pas. Tu sembles plutôt toute fraîche. -Les apparences sont trompeuses. Elle ne termine pas sa phrase, et se rappelle que Hassen disait la même chose... Il avait utilisé la même expression pour parler de sa femme. -Non... les apparences ne sont pas trompeuses, ma chère Camélia. Je te connais assez pour deviner que sous tes airs dégagés, tu es triste... Mais je ne comprends toujours pas pourquoi. (À suivre) Y. H. Nom Adresse email