Notre interlocutrice, tenue par les secrets médical et professionnel, explique que du point de vue de la réglementation, son établissement est totalement en règle, comme nous le confirmera ultérieurement la DSP d'Oran. Alors que le ministre de la Santé a, depuis le début de mars, lancé une sorte de campagne visant à plus de contrôle des activités des cliniques privées à l'échelle nationale, avec comme première décision la fin de l'activité complémentaire des praticiens du secteur public, voilà qu'une affaire à Oran, relance le débat de manière générale. En effet, cette affaire a éclaté après le décès d'une patiente au sein d'une clinique privée, quelques jours après avoir subi une intervention chirurgicale cardiaque. Depuis, la famille de la défunte qui était magistrat au tribunal d'Oued Tlelat, a déposé plainte attendant ainsi de déterminer s'il y avait eu dans ce cas une faute professionnelle ou une erreur médicale. Dans pareil cas, l'administration, notamment la direction de la santé (DSP) est tenue justement d'effectuer des contrôles réguliers pour toutes les cliniques privées en exercice à Oran, il en existe 25 de chirurgie générale et 13 spécialisées en hémodialyse, neurologie... Des contrôles qui s'attachent surtout à vérifier le respect de la réglementation, de l'hygiène, le personnel, les normes de la structure et autres équipements. Dans le cas de la clinique incriminée pour l'heure, sa directrice qui nous a reçus a fait état de tous ces contrôles, notamment, depuis la plainte de la famille de la défunte. Notre interlocutrice, tenue par les secret médical et professionnel, explique que du point de vue de la réglementation, son établissement est totalement en règle, comme nous le confirmera ultérieurement la DSP d'Oran : "Je dispose de tous les documents et je suis en règle, pour la patiente que son âme repose en paix, je suis vraiment désolée, mais nous n'avons rien à nous reprocher ni sur le plan pénal ni sur le plan civil, c'est à la justice de décider s'il y a eu une erreur...". Pour le représentant de la DSP, dans ce cas le chirurgien, un Français, ayant pratiqué l'intervention dispose de tous les documents lui permettant d'exercer, et désormais c'est sur le plan médico-légal que la suite de l'affaire sera examinée. Quant à savoir en termes d'activité chirurgicale cardiaque où se situe la clinique incriminée entre interventions et décès de patients, la DSP se refusera à communiquer là encore, expliquant que, trimestriellement, les cliniques transmettent leurs rapports d'activités, avec des statistiques. Dans le cas de suspicion d'erreur médicale ou de faute professionnelle, ce sont, en effet, des experts qui sont habilités à se prononcer. A ce titre, nous avons contacté le responsable de la communication au sein du ministère de la Santé qui a déclaré sur cette affaire que "dans le cas de cette clinique, une commission de l'inspection générale du ministère s'est, en effet, rendue sur place, mais pour l'heure, nous ne pouvons nous prononcer tant que les conclusions de l'enquête ne sont pas connues. Mais l'administration réagira comme il se doit à ce moment". Plus loin, notre interlocuteur reviendra sur les dernières recommandations du ministre visant à imposer aux établissements privés des feuilles de route et des règles d'évaluation des gestionnaires, "comme celles auxquelles sont soumis les établissements de santé publique puisqu'il n'y a pas de différence entre public et privé, le secteur privé fait partie intégrante de la santé. D'ailleurs, des mesures de fermeture pour deux cliniques, notamment, à Alger viennent d'être prises dans le cadre de ces contrôles et évaluations", ajoute notre interlocuteur. Quant à savoir si une décision administrative a été prise à l'encontre de la clinique en question, son avocat nous déclare, qu'à ce jour, sa cliente n'a pas été convoquée par la justice et que les activités médicales se poursuivent le plus normalement du monde. D. L Nom Adresse email