Le match perdu, hier, face au onze belge, on en reparlera longtemps. Peut-être aussi longtemps que l'on s'est enorgueilli de cette inoubliable victoire arrachée de haute lutte, un certain 16 juin 1982, en Espagne, contre cette invincible équipe de l'ex-RFA. Car, hier, les Algériens, ceux qui étaient dans les gradins du stade de Belo Horizonte comme ceux qui étaient rivés à leur écran, chez eux ou dans les cafés, à Alger, Paris, Rome, Londres ou Montréal, ont cru que l'exploit de Gijón était en train de se rééditer 32 ans après ! Jusqu'à cette fatidique 70e minute, lorsque les Diables rouges ont rétabli le score. Certains ont continué encore d'y croire, mais les Diables rouges ont récidivé dix minutes plus tard, comme pour confirmer une supériorité évidente que les Fennecs auraient pu, pourtant, leur dénier. C'est que notre sélection a montré, une fois de plus, qu'elle reste capable du meilleur comme du pire. Rigoureuse et appliquée en première mi-temps, elle n'a pas tardé à étaler sa légèreté atavique en seconde période. Au lieu d'entamer le second half comme ils avaient commencé et terminé le premier, nos joueurs se sont mystérieusement, mais surtout très inopportunément, donné quelques libertés. Or, au Mondial du football, le "libertinage" se paie cash. Sans se départir franchement de l'option défensive qu'elle a adoptée à l'entame du match, qu'elle a scrupuleusement observée 45 minutes durant et qui s'est avérée payante, les Algériens n'ont investi, pour autant, aucun effort, à la reprise, dans le but de "tuer le match" par un second but. Un "non-choix tactique", en quelque sorte, qui a découlé de l'indécision ou de l'hésitation, et qui, à n'en pas douter, incombe au coach et à lui seul. Il fallait choisir et, selon toute vraisemblance, il ne l'a pas fait, il n'a pas osé. L'indécision, l'hésitation ou la peur de mal faire ont été apparemment si fortes qu'elles semblent avoir inhibé toute capacité réactive chez Halilhodzic qui, alors que son "diable" de vis-à-vis procédait à des remplacements réfléchis et minutieusement calculés, maintenait son schéma, forcément approximatif car non résolu, dont l'inefficience devenait, au fil des minutes, évidente et... périlleuse. Mais passons. Halilhodzic n'était pas tenu de gagner ce match. C'est une qualification au second tour qu'on attendait d'eux. Et, considérée dans son ensemble, leur prestation d'hier montre que le challenge reste dans leurs cordes. Nom Adresse email