Arrêté tout récemment à Jendouba lors d'une opération sécuritaire menée par les unités de la Garde nationale à Fernana, le terroriste Wael Boussaïdi, membre du groupe terroriste de Jendouba, a dévoilé dans son interview, vendredi soir, à la chaîne de télévision Watanya 1, les méthodes de pression utilisées par les terroristes "pour le contraindre au djihad". "J'ai commencé à avoir des ennuis quand mon nom avait figuré, par erreur, sur la liste des personnes recherchées pour crime de terrorisme. A ce temps-là j'étais innocent. J'étais en ville avec ma famille et je n'avais pas encore rejoint la montagne. Ma famille m'a encouragé à aller me livrer à la police. Mais je n'ai pas suivi son conseil, car j'avais peur", a-t-il dit. Et de poursuivre : "Des membres du groupe ont usé de cette peur pour me faire croire que plus le temps passe plus je risque de me faire arrêter par la police et que la seule issue pour moi était de les rejoindre. Voilà ce qu'ils m'avaient proposé : une fuite en avant." Le jeune homme a avancé que son groupe était composé de 9 Algériens dont le chef et de 6 Tunisiens. Il a ajouté également que ce sont les Algériens qui commandent et qui décident qui fait quoi. "Les Tunisiens s'occupent des tâches avilissantes telles que partir à la recherche de la nourriture ou apporter de l'eau", a-t-il dit. Au sujet des mines explosives, le jeune homme a indiqué que celles-ci sont de fabrication algérienne. A la fin de l'interview, Wael Boussaïdi a exprimé son profond regret d'avoir quitté sa femme et son enfant et conseille à tous ceux qui sont dans la montagne de renoncer au djihad et de déposer les armes. En début de l'interview, la Nationale 1 a précisé avoir eu l'autorisation du tribunal compétent pour filmer et interroger le suspect. La diffusion de ladite interview a toutefois suscité des remous parmi les internautes et des critiques de la part de certains journalistes, dont Sofiene Ben Hamida qui a écrit : "Mettre un pauvre imbécile devant une caméra et lui faire dire des conneries invérifiables est indigne de la télévision tunisienne, de la presse tunisienne. Au nom des journalistes je m'excuse auprès des Tunisiens. Au nom des Tunisiens je m'excuse auprès de nos frères algériens, et au nom du bon sens je m'excuse auprès de tous pour ce concentré de bêtises." I. O. Nom Adresse email