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Sept jours après l'enlèvement de l'alpiniste français et trois jours après l'annonce de son assassinat Les accompagnateurs de Gourdel livrent leur version des faits
Selon cette version rapportée par une source sécuritaire, les terroristes auraient libéré leurs otages dans un premier temps, avant que leur "émir" intervienne, quelques instants plus tard, pour kidnapper Hervé Gourdel et l'emmener, seul, vers un endroit inconnu. Les accompagnateurs d'Hervé Gourdel, enlevé dimanche dernier puis décapité par un groupe terroriste, non loin de Tikjda, ont livré leur version détaillée des faits aux enquêteurs quant au déroulement du kidnapping, selon une source sécuritaire. Selon notre source, la mésaventure de ce groupe de randonneurs s'avère assez impressionnante et ils en seraient encore sous le choc, ne communiquant encore que difficilement. Selon cette version, quelques minutes à peine après avoir été interceptés, alors qu'ils se trouvaient à bord de leur voiture, par trois terroristes sur la RN33, non loin d'Ath Oualbane, vers 20h, tous les membres du groupe, Hervé Gourdel y compris, auraient été relâchés, affirme cette source qui cite les témoignages des rescapés. Les terroristes ne les auraient retenus que le temps de procéder à une vérification de l'identité de chacun des occupants de la voiture. Mais ce n'était malheureusement que partie remise. Car, informé de ce qui venait de se passer et alors que les randonneurs n'ont pas eu le temps de s'éloigner, l'"émir" du groupe qui se trouvait à quelques mètres de là intervient et donne un autre cours aux événements. La présence d'un ressortissant français parmi le groupe de randonneurs a fait bondir le chef terroriste, raconte-t-on. Il prendra un raccourci pour intercepter une deuxième fois le véhicule en le braquant avec sa kalachnikov. Il fera descendre tous les occupants de la voiture avant de leur ordonner de se mettre à genoux sur le bas-côté de la chaussée, toujours sous la menace de son arme. C'est là qu'il demandera à ses acolytes de garder leurs armes braquées sur les otages tandis qu'il prendra le véhicule en emmenant avec lui Hervé Gourdel. Il ne reviendra sur les lieux du rapt que plus d'une heure plus tard. C'est alors qu'il informera les accompagnateurs du guide de haute montagne français que la clé du véhicule est sur le contact, mais qu'ils devaient rester sur place, à proximité de la voiture, sans broncher. Il les avertit que si d'aventure ils tentaient de s'enfuir, ils seraient immédiatement abattus par les rafales de leurs armes. Toutefois, il leur intimera l'ordre de quitter les lieux dès le lever du soleil, mais surtout pas avant. La nuit sera longue et pénible pour les cinq accompagnateurs qui attendront le lever du jour pour monter dans la voiture et rallier le cantonnement militaire de Tikjda. Pendant toute la nuit, les terroristes auront eu largement le temps de quitter la région. Ce serait là, selon notre source, la version officielle de ce qui s'est déroulé durant la nuit de dimanche à lundi dernier. Cette version des faits aurait été recoupée par les enquêteurs auprès de l'ensemble des accompagnateurs de Hervé Gourdel, qui, dit-on, sont toujours sous le choc et ne communiquent que difficilement. Elle disculperait totalement les membres du groupe de toute implication directe dans le kidnapping et l'assassinat du ressortissant français, estime-t-on, mais on leur reprocherait de ne pas avoir déclaré sa présence parmi eux alors qu'ils envisageaient de se rendre dans un lieu "peu sûr". H. B.