En dépit des frappes quotidiennes de la coalition internationale, l'organisation terroriste Daech autoproclamée Etat islamique, a lancé une nouvelle attaque contre la ville kurde syrienne Kobané, après avoir reçu à nouveau des renforts "en hommes, munitions et équipements" en provenance de la province d'Alep et de celle de Raqa, bastion du groupe en Syrie. Devenue le symbole de la lutte contre l'EI, la cité kurde de Kobané a de nouveau été vendredi le théâtre de combats acharnés entre les forces kurdes et le groupe extrémiste. Les terroristes qui contrôlent la moitié de cette ville, ont lancé une nouvelle offensive contre le secteur du poste-frontière et des bâtiments autour, dans le nord de Kobané, tirant 28 obus de mortier, d'après l'OSDH. Mais les milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple) ont répliqué "avec force" et ont repoussé les terroristes, en tuant plusieurs membres de l'EI et en blessant d'autres, a précisé la même source. De son côté, la coalition internationale a lancé cinq raids aériens lors de la nuit passée dans l'est, l'ouest et au sud de Kobané, en soutien aux forces kurdes au sol. Ce qui porte à plus d'une centaine les raids menés par la coalition internationale depuis fin septembre dans la zone. Le général Lloyd Austin, chef du Commandement militaire américain chargé de la région (Centcom), qui supervise la campagne de frappes aériennes en Irak et en Syrie, a évoqué "des signes encourageants" en se félicitant que les Kurdes se battent sur le terrain, et regagnent du terrain. Il a toutefois, tempéré son excès d'optimisme, en laissant entendre qu'il est tout à fait possible, selon lui, que la ville tombe aux mains des terroristes. Ce qui paraît fort probable vu l'acharnement des terroristes à vouloir prendre cette ville, mais aussi le peu d'intérêt qui lui est accordé par les Etats-Unis selon lesquels, ça ne représentait pas une cible prioritaire pour leur aviation. Le général Lloyd Austin a d'ailleurs, souligné, dans ce sens, que l'Irak était la "priorité" de Washington et devait "le rester". Par ailleurs, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont condamné unanimement le "cercle vicieux" des attaques perpétrées par l'EI à Bagdad et dans ses environs. Le Conseil a également appelé la communauté internationale à intensifier le soutien au gouvernement irakien et à ses forces de sécurité dans leur lutte contre les combattants islamistes. A. R. /Agences