Le lourd climat qui règne dans la vallée du M'zab n'a visiblement pas empêché le wali de Ghardaïa, Abelhakim Chater, de poursuivre ses visites d'inspection à travers la wilaya. En effet, accompagné des membres de l'exécutif de la wilaya, le wali a effectué, ces dernières semaines, des déplacements dans les 13 communes que compte la wilaya. A l'image de celle effectuée lundi matin, à la daïra de Guerrara, ces tournées ont permis au wali et aux directeurs exécutifs de la wilaya de recenser les divers problèmes auxquels sont confrontées les populations, particulièrement celles des daïras éloignées, à l'image de Guerrara ou El-Ménia. Il s'agit principalement du manque de voies de communication et des difficultés liées à l'administration. D'autres préoccupations concernant la sécurité, l'emploi de jeunes, l'habitat, la santé publique, l'assainissement, l'électrification rurale, le gaz et l'AEP, ont été également évoquées par les citoyens de ces différentes localités. Pour mieux cerner ces besoins individuels et collectifs, le wali a accordé une multitude d'audiences aux citoyens des localités visitées. Nombre de solutions ont été prises séance tenante à l'issue d'une libre discussion à laquelle ont participé les citoyens, les directeurs exécutifs, le chef de daïra et le P/APC. D'autre part, le wali a rencontré en séance plénière l'ensemble des composantes de la société civile locale. A l'issue d'un franc débat, d'autres solutions consensuelles ont été également proposées sur le registre des actions d'urgence. Le tout a fait, en fin de visite, l'objet d'un conseil de wilaya qui précisera les actions à mener et leurs délais d'exécution. Ce schéma de travail fait que la wilaya de Ghardaïa, en dépit de la conjoncture actuelle, est actuellement en chantier. Ce qui permet aux habitants de dire que la région commence à sortir enfin de sa léthargie. Ceci est consolidé par une multitude d'initiatives, comme les rencontres avec les investisseurs, les unions professionnelles, les associations de quartiers, etc. La population, du moins, celle qui se sentait marginalisée, reprend confiance et s'engage à contribuer activement à la nouvelle dynamique engagée par le wali, depuis déjà quelques semaines. Pourvu que ça dure, rétorquent les habitants.