“Nous avons tout abandonné, nos maisons et nos terres à cause des groupes armés”, tels sont les propos d'un membre du collectif des quinze familles habitant un haouch improvisé à quelques mètres de la cité Caper à Draâ El-Mizan. “Menacés de mort, nous étions dans l'obligation d'acquérir des lots de terrain auprès d'un privé. Après des démarches auprès de l'ancien exécutif de l'APC, nous avons bénéficié du réseau d'assainissement et d'eau potable”, a-t-il ensuite souligné. Pour l'électricité, les citoyens de cette cité comme leurs voisins recourent aux branchements anarchiques par câbles. Seulement, ce qui a soulevé la colère de ces personnes qui avaient fui le terrorisme c'est que la cité d'à côté vient de bénéficier d'un réseau électrique et du gaz de ville. “Les autorités nous ont promis de prendre en charge notre problème. D'ailleurs, une fiche technique a été réalisée à cet effet. Nous avons peur qu'elle ne soit rejetée. Car, nous ne possédons même pas de permis de construire”, a ajouté un autre intervenant. Effectivement, avec les nouvelles normes draconiennes à propos des constructions, ces pauvres citoyens ont de quoi avoir peur. Pour une autre personne, il est du devoir des pouvoirs publics d'intervenir afin de régulariser leur situation souvent qualifiée d'illicite. Dans notre enquête menée au sein de cette “agglomération”, il nous a été donné de constater que la plupart des familles sont venues de Tazrout où la situation sécuritaire s'est dégradée à tel point que plus de deux cents familles ont pris diverses destinations pour échapper au diktat des terroristes. Même si la donne a changé, ces familles n'ont pas repris le chemin de leurs villages respectifs. O. G.