RéSUMé : Nabila reçoit la visite de sa belle-sœur Soumia. ll est parvenu aux oreilles de sa belle-famille que Boualem passe son temps à boire. lIs l'en tiennent pour responsable. Nabila décide de jouer avec leurs nerfs. Elle lui interdit de revenir... Les parents de Boualem sont furieux lorsque leur fiIle leur rapporte la discussion qu'elle a eue avec Nabila. lIs ne se rendront pas chez elle mais directement au commissariat. lIs ont appelé avant, afin d'être certain d'y trouver leur fiIs. Boualem est surpris de les voir, un jour de semaine, sans qu'il y ait de molif apparent. Il n'est pas encore au courant. Et quand il l'est, il pique à son tour, une colère noire. Venant de prendre la relève, il ne peut pas abandonner son poste maintenant. — Ne vous en faites pas, je suis votre fiIs avant d'être son mari. Si elle recommence, leur promet-il, je la répudierai ! Sa mère approuve avant de lui faire remarquer : — Si tu nous avais écoutés, tu ne te serais jamais marié avec elle… C'est une mauvaise fille. Vois comment tu es devenu depuis que tu es avec elle ! Je suis malade depuis le jour où les gens m'ont dit que tu passais tes nuits au bar… Une fiIle de bonne famille, bien éduquée, poursuit la mère, aurait tout fait pour te ramener sur le droit chemin. Mais elle, elle s'en réjouit ! — Ne t'en fais pas, je te jure qu'elle s'en mordra les doigts d'avoir tenté de me couper de vous ! Boualem est sérieux quand il le leur promet. Rassurés, ils repartent chez eux, sans aIler voir celle qui leur cause tant de tourments. lIs en ont plein le cœur et tous deux n'auraient pu lui parIer sans crier leur colère. En fin de journée, peu de temps avant qu'il ne soit relevé à son tour, ils l'appellent pour savoir comment il aIlait. La colère de Boualem est tombée mais il a beaucoup de peine. Malgré les promesses qu'il leur a fait, il ne se sent pas la force d'aIler crier après Nabila. Tout comme eux, il juge qu'elle a dépassé les limites en renvoyant et en interdisant sa seur de revenir. Mais il n'a pas de courage. Il ne veut pas de scène maintenant — Je lui dirai ce que j'en pense, ne vous en faites pas ! Pour se donner de la contenance, il ne rentre pas tout de suite chez lui. ll a besoin de prendre un verre avant. Une fois au bar, il boit un verre puis un autre. Et encore un autre. Lorsqu'il rentre chez lui, il est pas moins de vingt-deux heures et Nabila l'attend. Elle avait une pelite idée de l'endroit où il était puisqu'elle avait appelé le barman et c'est ce dernier qui le lui avait appris. Ce qu'elle n'a pas compris, c'est pourquoi il s'y est rendu sans être passé la voir avant. — Qu'est-ce qui t'est arrivé aujourd'hui? lui demande-t-elle en le suivant dans leur chambre où il s'affale sur le lit, sans même avoir enIevé sa veste et ses mocassins. — Rien, mais toi tu peux me dire pourquoi tu as été odieuse avec ma sœur ? rétorque-t-il en se redressant. Pourquoi tu tiens tant à les garder loin de moi ? — IIs sont bien là où ils sont, réplique-t-elle. Qui est venu se plaindre? — Ne cherche pas à savoir! Dis-moi seulement pourquoi tu as été méchante ! — Je ne lui ai rien dit de méchant, dit Nabila. Et je n'ai été odieuse avec personne. Quoi de maI à vouloir préserver notre bonheur des gens maI intentionnés ? — Tu parIes de ma famille en disant “des gens” ! s'écrie Boualem en se levant cette fois. ll n'y a que toi qui sois parfaite. Tous les autres sont mauvais… Sauf toi… Il s'est vite emporté et la gifle. Il n'a pas réfléchi à son acte. ll a seulement cédé à la colère qui bout en lui depuis qu'il a vu ses parents. — Tu vas le regretter! lui crie-t-elle. Tu as osé lever la main sur moi… Tu le regretteras… — Lorsque je t'aurais répudiée, tu passeras ton lemps à regretter la moindre de tes paroles ! Tu retourneras vivre chez ton ivrogne de père… Nabila, la joue en feu, voit rouge. Elle se met à crier des insultes, à casser les objets se trouvant autour d'elle. Cela a l'effet de vite le dégriser. Mais elle, elle est furieuse au point d'être dans un état second. Elle étouffe. Sur la glace de la coiffeuse, elle voit la marque des doigts de Boualem et à, travers, l'image de sa mère. Les yeux fermés, comme pour la chasser, elle jure que sa vie ne sera pas comme la sienne. Jamais... (À suivre) A. K.