Selon certaines indiscrétions, la décision de reporter cette session serait dictée par le dernier revirement de situation en défaveur du FFS, induit par la démission fracassante de l'un de ses élus, Hassane El-Hafid en l'occurrence. La crise politique qui secoue l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Béjaïa n'est pas près de connaître son épilogue. Le débat de fond tant attendu, qui devait être consacré à l'épineuse et sensible question de fonctionnement de l'assemblée, a été de nouveau ajourné, dès lors que la session extraordinaire, qui devait se tenir le 4 janvier 2015, aura finalement été renvoyée sine die. Convoquée initialement par le président de l'APW, Mohamed Bettache, qui finira par prendre un congé de maladie, la réunion extraordinaire prévue pour le 4 janvier a été renvoyée aux calendes grecques par l'intérimaire, Ali Rabahi, qui occupait jusque-là la fonction de vice-président de l'APW de Béjaïa. Nos tentatives d'entrer en contact, avant-hier, avec l'un de ces responsables de l'APW, afin de connaître les véritables raisons ayant motivé ce énième report des travaux de la session extraordinaire de la même assemblée, sont restées vaines. Néanmoins, selon certaines indiscrétions, la décision de reporter cette session serait dictée par le dernier revirement de situation en défaveur du FFS, induit par la démission fracassante de l'un des élus de ce parti, Hassane El-Hafid en l'occurrence, qui vient de rejoindre les rangs du Forum socialiste pour les libertés et la démocratie (FSLD) que dirige le député Khaled Tazaghart, lui aussi dissident du FFS. Dans une déclaration rendue publique le 31 décembre 2014, ce désormais ex-élu du FFS a annoncé sa démission officielle de son parti et déploré que "le bricolage et la politique de la fuite en avant ont pris le dessus, s'érigeant ainsi en mode unique de gestion de cette institution (APW)". Parlant du "dilemme de dysfonctionnement" qui règne au sein de l'APW de Béjaïa, l'élu démissionnaire du FFS estime qu'"il y a une volonté de casser la dynamique de notre détermination et engagement, pour laquelle on a été mandaté par la population". A noter que cette nouvelle défection dans les rangs du FFS vient à point nommé pour renforcer le bloc de l'opposition au sein de l'APW, constitué justement d'élus FLN, RCD et FSLD. Cette nouvelle donne vient de faire basculer encore une fois la majorité en faveur de l'opposition, qui compte désormais 22 membres contre les 21 élus issus de l'alliance FFS-RND. "Nous allons demander la tenue d'une session extraordinaire dans les plus brefs délais afin de débattre du fonctionnement de notre assemblée qui constitue le véritable point de discorde. Maintenant que nous sommes majoritaires avec 22 élus sur les 43 que compte l'APW, nous allons réussir à faire adopter les changements opérés au niveau de l'exécutif et des présidences des commissions permanentes de l'assemblée", nous a déclaré, hier, Saâdi Djerroud, élu du FLN et non moins mouhafedh de la nouvelle circonscription d'Akbou. Notre interlocuteur a tenu à souligner que "cela fait plus d'une année que notre président d'APW se plaignait de l'inefficacité de ses vice-présidents et de certains présidents de commission, et il n'a cessé de plaider pour un remaniement. Malheureusement, une telle décision n'a jamais été mise en exécution, puisque depuis, on n'a rien vu venir". K. O.