Une exposition d'objets traditionnels, notamment les objets agricoles, ainsi que les habits traditionnels de la femme kabyle, s'est tenue dans la salle du centre culturel. À l'initiative des trois associations culturelle, environnement et féminine, le village Aït Saïd, dans la commune de Bouzeguène, à 60 km à l'est de Tizi Ouzou, a célébré, samedi dernier, le nouvel an berbère, Yennayer 2965, en concoctant un riche programme de festivités auquel ont participé tous les villageois. Les festivités ont débuté par la préparation d'un déjeuner festif en l'honneur des villageois qui, pour la circonstance, sont venus de partout, notamment les femmes mariées à l'extérieur. En même temps, une exposition d'objets traditionnels, notamment les objets agricoles, ainsi que les habits traditionnels de la femme kabyle, s'est tenue dans la salle du centre culturel. Outre les autorités locales, de nombreux autres invités venus de la wilaya ont marqué leur présence. Les femmes du village regroupées autour de l'association féminine, sous la direction de Fatima Améziane, étaient toutes là, de bon matin, pour s'occuper de la préparation du déjeuner de Yennayer, un couscous traditionnel à la semoule de blé et un bouillon aux légumes secs dans lequel est cuite l'incontournable volaille. D'autres plats traditionnels, préparés à la maison, notamment des beignets, de la galette dure, msemen, etc. et, bien sûr, du thé et du café, sont proposés aux invités. Evoquer, aujourd'hui, les pratiques liées à Yennayer et ses représentations sociales permettra d'oublier un moment la dimension événementielle pour nous intéresser au vécu et à la quotidienneté du peuple amazigh, estime une des organisatrices tout en se mettant avec les invités à table pour partager ce moment fait de convivialité, d'union, de solidarité et de paix. Le repas de Yennayer est servi dans le respect, le calme et la bénédiction qui s'imposent. Les femmes du village étaient dans une parfaite synchronisation. Tout se passe dans les meilleures conditions ; elles savent qu'elles détiennent une grande responsabilité dans ce grand jour de l'an amazigh. Le 1er jour de Yennayer, qui coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien, reste l'un des rares repères de notre identité à travers tout le territoire national. D'autres célébrations de ce même événement ont été organisées, ici et là, à travers de nombreux villages d'Aït Zikki, d'Idjeur, d'Illoula Oumalou, de Bouzeguène et de toute la Kabylie. L'objectif des anciens du village est de mettre en exergue les coutumes et les traditions liées à l'accueil de Yennayer et les faire connaître aux plus jeunes. À Tizi Ouzou, de nombreuses activités ont été également organisées pour célébrer Yennayer. Alors que le colloque sur "La littérature de l'oralité et le conte populaire, de la transmission culturelle à la construction identitaire" se poursuivait à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, pour sa seconde journée. À la mairie de Tizi Ouzou, le hall qui servait habituellement de service d'état civil a abrité le grand couscous de Yennayer, offert en l'honneur des employés et des habitants de la ville. K. N. O.