Turbulences de l'économie mondiale et impacts sur l'économie algérienne    «Pour l'Algérie, c'est le moment idéal pour négocier un accord avec l'empire américain, qui est désormais en position de faiblesse»    Le cap maintenu sur l'augmentation des exportations hors hydrocarbures    Appel à des sanctions contre l'occupation sioniste    Recrutement de surveillants de plages saisonniers    Une caravane médicale au profit des habitants de la commune de Sidi Hosni    Apanage des seules élites algériennes francophiles    «L'Algérie doit aller vers une approche intégrée»    Avec 9 joueurs, l'ESS prive l'ASO d'une égalisation    «La FAF a un rôle de leader et de catalyseur»    L'âme du chant bedoui oranais    L'Algérie exprime sa vive protestation suite à la décision de la justice française de placer en détention provisoire son agent consulaire en exercice    "Oueld E'ttir" un projet moderne pour une meilleure mise en valeur du patrimoine chaabi    Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels reçoit le professeur Karim Zaghib    Elevage/ENSA: une bergerie intelligente pour la race ovine "El Hamra"    Espagne: démantèlement d'un réseau de trafic de drogue impliquant le Maroc    Wilaya d'Alger: extinction d'un incendie à proximité du Port d'Alger, aucun dégât humain à déplorer    Foot : séminaire "MA FIFA" jeunes talents pour les arbitres du 13 au 17 avril    Football: l'équipe du FLN, porte-voix de la Révolution algérienne    L'Algérie prend part à partir de dimanche au Japon à l'Expo 2025 Osaka-Kansai    Belmehdi reçoit une délégation de la commission des affaires religieuses et ethniques de la Conférence consultative politique du peuple chinois    Ballalou dévoile les sites culturels et naturels proposés pour inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial    Khenchela: le patrimoine manuscrit algérien, thème d'un forum international les 15 et 16 avril    Attaf s'entretient à Antalya avec son homologue palestinien    L'élimination du MCA entraîne celle du président du CA    Des acteurs de la société civile et de la famille révolutionnaire à Khenchela rejettent tout acharnement et parti pris contre l'Algérie    Un climat de terreur    Béchar : Plaidoyer pour des solutions innovantes en gestion hydrique et adaptation aux changements environnementaux    Professionnalisation du football: "la FAF a un rôle de leader et de catalyseur"    Inhumation du Lieutenant-colonel Djoulem Lakhdar à Tissemsilt    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    La Fifa organise un séminaire à Alger    150e Assemblée de l'UIP à Tachkent: la députée Farida Ilimi élue membre de la Commission de la santé    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    La Coquette se refait une beauté    La wilaya veut récupérer les locaux non utilisés    Un rempart nommé ANP    Le Parlement persiste et signe    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Des partis politiques continuent de dénoncer la position du gouvernement de transition au Mali contre l'Algérie    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    Renforcer la communication entre l'ONSC et la société civile pour promouvoir l'action participative    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La licence d'importation, une mesure à "faible efficacité"
Décidée dans une conjoncture difficile
Publié dans Liberté le 04 - 02 - 2015

L'introduction de la licence d'importation dans le commerce extérieur reste une mesure conjoncturelle à "faible efficacité".
Elle devrait être insérée dans une stratégie "globale" dont les effets seraient "évalués" et "corrigés" (les produits éligibles et non éligibles à des autorisations préalables d'importation ne sont jamais définitives), comme l'explique Kouider Boutaleb, économiste. Des décisions de cette nature, ajoute-t-il, doivent être "murement réfléchies". Et, d'affirmer que si le pays voulait limiter la facture des importations en agissant sur les volumes des produits importés, il faudrait associer cette mesure à toute une stratégie de substitutions de produits locaux aux produits d'importation. A l'évidence, il ne suffit pas d'édicter des mesures à caractère administratif pour résoudre une équation d'essence économique, d'autant plus que dans le contexte institutionnel qui est le nôtre, il est marqué par la corruption endémique.
Et, cela risque d'amplifier plutôt le phénomène et d'altérer l'impact d'une telle mesure. Boutaleb schématise que les pouvoirs publics peuvent mettre en place des "systèmes de quotas" par le biais de licences. Il s'agit d'autorisations portant sur le droit pour leur détenteur d'importer une certaine quantité d'un bien donné. Il relève que l'Etat peut "vendre" ces licences ou les mettre aux "enchères" auprès des importateurs intéressés et qu'il peut également les "délivrer gratuitement" en fonction de critères administratifs. À titre d'exemple, poursuit-il, les Etats-Unis ont mis en place un quota d'importation de fromages étrangers. Seules certaines entreprises ont dès lors le droit (la licence) d'importer qu'une certaine quantité par an. L'économiste souligne que l'Etat intervient au moyen d'instruments "directs" ou "indirects" avec des objectifs variés mais qui concourent tous à "assurer" les équilibres rompus (dans le contexte qui est le nôtre, il s'agit d'un objectif ultime).
Smaïl Lalmas, président de l'ACE (Algerie conseil export), développe une vision analogue par bien des aspects, au point de vue de Boutaleb. Il estime ainsi que les Etats interviennent, très souvent dans le commerce extérieur au moyen d'instruments de protection "directs" ou "indirects", et ce, avec des objectifs "variés". Les plus courants, ajoute-t-il, visent à "réguler" et à "contrôler" la facture des importations, à "protéger" la production locale, et à la "diminution" du déficit commercial.
Des pays dit libéraux, même leader de cette doctrine libérale, comme les Etats-Unis, le Japon, l'Angleterre et autres, ont recourt à certaines formes de "protectionnisme", invoquant une "concurrence déloyale" ou des pratiques de "dumping". Mais, une licence d'importation est-elle une solution salvatrice ? Pour le président d'ACE, cette mesure va créer un "désordre important" dans un marché qui sort totalement du contrôle de l'Etat, provoquant une situation "de pénurie" qui conduira de fait, à une "flambée des prix" qui touchera automatiquement le pouvoir d'achat des citoyens. Aujourd'hui, note-t-il, c'est la logique du marché qui prévaut avec l'un de ses principes, la liberté des prix, soumis à la règle de l'offre et de la demande, un marché "sous le diktat des grands commerçants, importateurs, spéculateurs et autres acteurs, en l'absence du rôle régulateur de l'Etat".
Aussi, est-il temps d'organiser le secteur du commerce extérieur, l'inscrire dans une autre démarche, parce que les mesures restrictives comme les licences d'importation ont, souligne le spécialiste, montré "leurs limites par le passé" et joui d'un "discrédit certain" auprès des différents acteurs et opérateurs économiques nationaux. Smaïl Lalmas recommande que d'autres formes de protectionnisme peuvent être actionnées de façon "intelligente" et "ciblées" par familles de produits ou par secteurs d'activités.
Il en cite quelques exemples : "l'interdiction pure et simple" de l'importation de certains produits, à l'image des "listes de médicaments produits" en Algérie et "prohibés" à l'importation, avec un accompagnement adéquat, pourrait éventuellement donner des résultats non négligeables, la définition de normes plus strictes pour certains produits importés est également une piste à explorer.
Y. S.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.