Le Conseil général national (Parlement parallèle de Tripoli) ne s'est pas rendu jeudi à Skhirat, au Maroc, bloquant ainsi la suite des discussions inter-libyennes, parrainées par les Nations unies, et à laquelle participent le Parlement de Tobrouk (reconnu par la communauté internationale) et des membres de la société civile en Libye. Les représentants du CGN demandent, en effet, une autre semaine de réflexion avant de rendre leur réponse au sujet de la quatrième mouture du document de sortie de crise en Libye. Bernardino Leon, l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU en Libye, et son équipe avaient proposé, il y a près de deux semaines, un nouveau document, contenant les propositions des parties libyennes en conflit. Mais le CGN l'a rejeté, affirmant n'avoir pas été consulté sur les modifications apportées sur ce qu'il considère comme "les points essentiels" pour une sortie de crise dans ce pays voisin. Jeudi, "le Congrès national général (CGN) a décidé de continuer à la semaine prochaine ses consultations et pour étudier les modifications introduites sur le brouillon d'accord politique, présenté au cours du récent tour de dialogue à Skhirat Maroc", a annoncé le gouvernement du Salut national de Tripoli, dans communiqué repris par l'agence de presse libyenne Lana, aujourd'hui entre les mains de Fajr Libya, la coalition de milice islamiste de Misrata qui contrôle la capitale libyenne depuis fin août 2014. "Le brouillon d'accord ne comprenait pas les modifications essentielles qu'il a présentées à cet égard", a ajouté le communiqué du CGN que Bernardino Leo presse pour revenir à Skhirat. "Nous appelons les membres du Congrès général national à rejoindre les pourparlers, la semaine ou les jours prochains", a déclaré l'émissaire onusien dans la nuit de jeudi à vendredi. "Je vous rappelle qu'il y a une chance qu'un accord puisse être adopté d'une manière collective la semaine prochaine", a-t-il ajouté. L. M.