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Abdenour Hochiche : "Proposer des objets filmiques qui questionnent plus qu'ils n'imposent des réponses" LES RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DE BEJAIA AURONT LIEU DU 5 AU 11 SEPTEMBRE AU TRB ET À LA CINEMATHÈQUE
Le directeur des Rencontres cinématographiques de Béjaïa et président de l'association Project'Heurts, initiatrice et organisatrice de cette manifestation, revient, dans cet entretien, sur les grandes lignes de la 13e édition, qui démarre ce samedi à 20h au musée Bordj Moussa avec la projection de 10949 femmes de Nassima Guessoum. Liberté : 35 films seront projetés lors de cette 13e édition marquée notamment par l'arrivée d'une nouvelle équipe de programmation. Est-ce qu'on peut parler d'une nouvelle orientation des Rencontres cinématographiques de Béjaïa ou alors vous gardez le même cap et les mêmes objectifs? Abdenour Hochiche : Avant de pouvoir programmer les 35 films, nous en avons visionné plus de 300. C'est un record pour nous. Même si l'équipe de la programmation a partiellement changé, l'esprit des RCB est resté le même, nous gardons le cap en mettant en place une programmation qui a pour but d'offrir au public et aux professionnels présents des films et des objets filmiques qui questionnent plus qu'ils n'imposent des réponses. Des films qui mettent le spectateur dans une position d'acteur et dans une interaction. Il faut aussi noter que nous aurions pu programmer plus de films, mais ni les moyens techniques ni les moyens financiers ne le permettent. Autant dire que nous avons dû laisser sur le bas-côté des films qui nous ont interpellés faute de moyens. Le programme de cette année, et à l'instar des précédentes éditions, est dense. En plus des projections, il y a une exposition, une rencontre avec les photographes, une master class... Nous essayons de faire de ces RCB un lieu de rencontre du cinéma mais aussi d'autres arts dans la mesure du possible. Cette année, nous avons mis en place une nouvelle activité surnommée "Intersection", c'est-à-dire là où se rencontrent les arts avec le cinéma. Pour cette première édition, nous avons choisi la photographie, ainsi nous aurons une exposition photo pendant la semaine des rencontres. Mardi 9 septembre, nous organisons une table ronde sur la relation image/photo, la composition du cadre. Certains des photographes exposés seront là pour débattre et échanger avec les réalisateurs. Nous aurons aussi une master class avec Malek Bensmaïl sur l'écriture documentaire. Nous allons également, et pour la huitième année consécutive, organiser l'atelier Côté court d'écriture de scénarios de courts métrages, qui est devenu, depuis deux ans, un atelier maghrébin. Nous allons aussi avoir une rencontre avec le cinéaste malien mais aussi secrétaire de la Fepaci (Fédération panafricaine des cinéastes), Chikh Oumar Sissoko, qui va nous entretenir sur le cinéma en Afrique. Vous avez lancé, il y a quelques semaines, un appel à candidature pour l'atelier Côté Courts Maghreb, dont une des sessions se déroulera durant les Rencontres. Pourriez-vous nous en parler ? Nous avons reçu une soixantaine de candidatures de trois pays pour l'atelier, et nous avons retenus sept candidats (trois Marocains, deux Algériens et deux Tunisiens). La première session se déroulera pendant les Rencontres alors que la deuxième aura lieu vers la fin de l'année. Cet atelier sera encadré par Jean-Pierre Morillon et Meriem Hamidat. Cette année, il y aura également pour la première fois le "Béjaïa film laboratoire". Le Béjaïa film laboratoire est une rencontre entre les porteurs de projets algériens (réalisateurs, producteurs) et des fonds de financement algériens et étrangers. L'objectif à terme est d'avoir un rendez-vous annuel dédié à la recherche de financements et à la présentation des projets pour la production, voire la postproduction.