"Jeunesse, engagement, citoyenneté et développement". Tel est le thème qu'a choisi l'association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) pour son université d'été qui se tient cette année du 3 au 5 septembre 2015 à Tichy (Béjaïa). Ont pris part à ce rendez-vous quelque 150 participants dont des représentants du mouvement associatif, des militants des droits de l'Homme, à l'image de Nourredine Benisaâd, des syndicalistes, à l'image d'Achour Idir du CLA, et des représentantes du mouvement féministe. La rencontre dédiée cette année à la femme de lettres algérienne, Assia Djebar, et la militante des droits de la femme, Ourida Chouaki, s'est fixé comme objectif de constituer un espace "de dialogue, de libre débat, de réflexion, d'échange sur les questions qui ont trait au quotidien de la jeunesse algérienne et de proposer des solutions alternatives", a tenu à souligner Abdelouhab Fersaoui, président du RAJ, dans son allocution d'ouverture. L'orateur, qui a dressé un constat sombre sur la situation que vit la jeunesse algérienne, a estimé que cette dernière "démographiquement majoritaire et minoritaire dans la prise de décision vit dans l'impasse, ignorée, marginalisée, malgré sa capacité à contribuer pleinement au développement du pays". Un programme articulé, essentiellement, autour des préoccupations de la jeunesse a été, ainsi, concocté pour la circonstance. Plusieurs ateliers ont été mis sur pied et plusieurs thèmes ont été traités. Il s'agit notamment de : "La liberté d'association et de rassemblement, réalité et défis" ; "Jeunesse, développement durable et environnement" ; "La femme algérienne face au défi de l'égalité entre l'homme et la femme" ; "La jeunesse et l'éducation" ; "Quelle place et quel rôle pour l'élite algérienne ?" ; "Les médias alternatifs et associatifs, vecteurs de développement". Après le coup d'envoi des travaux de la rencontre d'été, jeudi après-midi, les participants ont été conviés à assister à une conférence sur le thème "Identité, mémoire, histoire et construction nationale". Elle a été animée conjointement par Fatma Oussedik, sociologue et enseignante à l'université d'Alger, et Mohamed El-Korso, historien et ancien président de la Fondation 8-Mai-1945. Les deux conférenciers ont mis en exergue ce qui constitue les fondements de l'Algérie actuelle, le rôle de la mémoire, de l'écriture de l'histoire et du récit national, et tout ce qui pourrait être une source de l'authenticité. Dans ce sens, Mme Oussedik a plaidé pour "réhabiliter l'histoire et l'identité dans ce qu'elles ont de plus riche et de plus productif pour une Algérie développée". "Il faut que nous nous défendions contre les tourments de l'identité qu'on nous inflige par une amnésie qui nous est impossible", a-t-elle préconisé. À noter qu'une autre conférence animée par Me Mustapha Bouchachi, avocat et ex-président de la Laddh, est prévue pour aujourd'hui. Elle se penchera sur le thème "La crise institutionnelle, le rôle et la place de l'élite". H. K.