L'organisation islamiste Boko Haram a détruit quelque 1 100 écoles cette année dans la région du lac Tchad, a dénoncé, hier, le coordinateur humanitaire de l'ONU pour le Sahel, Toby Lanzer. Les écoles se trouvaient au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigeria, soit les quatre pays les plus affectés par les attaques du groupe qui a été placé en 2014 par l'ONU sur sa liste noire des organisations terroristes, a précisé le haut responsable onusien, lors d'une conférence de presse. Ce n'est pas la première fois que le groupe est accusé d'avoir attaqué des écoles et universités. L'insurrection menée par Boko Haram a fait au moins 17 000 morts depuis 2009. Les violences ont déplacé 2,6 millions de personnes, dont 2,2 millions sont des Nigérians, selon M. Lanzer. Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a donné pour objectif à l'armée de mettre un terme d'ici à la fin de l'année à l'insurrection. "Il y a une appréciation assez réaliste de la gravité de la situation", a déclaré M. Lanzer, précisant qu'il parlait spécifiquement de l'administration dirigée par M. Buhari.