Sur les lieux, les déclarations des étudiants non grévistes et qui sont beaucoup plus nombreux se confirment. Menaces, insultes et même prise à partie des personnes qui veulent entrer à l'université, dont des enseignants, des étudiants et même les journalistes. Les contrôles du deuxième semestre de l'année universitaire n'aura pas lieu à Batna. C'est ainsi qu'ont voulu des étudiants aidés par des extra-universitaires qui ont bloqué l'entrée académique du campus Hadj-Lakhdar, sous l'œil impuissant des vigiles et des services de l'ordre dont le rôle semble être réduit à l'observation et seulement au constat. En effet, les étudiants des différentes facultés et instituts, 16 au total, ont observé, hier, une grève générale sans préavis ni information préalable et ce n'est pas la première fois puisque ce cycle qui ne fait plus rire personne se répète à chaque période d'examen, sous différents alibis, à savoir la surcharge des cours, l'absence de période de révision, etc. De leur côté, les étudiants du département des langues, dont la frustration est énorme, n'ont pas manqué de nous rappeler que même si le droit à la grève est garantie par la Constitution, cela ne veut pas dire pour autant obliger les autres à faire de même, sachant que "certains n'ont pas été informés ni consultés", nous dit une étudiante en fin de cycle. Sur les lieux, les déclarations des étudiants non grévistes et qui sont beaucoup plus nombreux se confirment. Menaces, insultes et même prise à partie des personnes qui veulent entrer à l'université, dont des enseignants, des étudiants et même les journalistes. Ce ne sont plus les vigiles et agents de sécurité qui s'occupent de la régulation des entrées et sorties, mais plutôt les grévistes qui, comble du sort, se disent appartenir à des organisations estudiantines ou alors représenter des élus locaux ou de hauts responsables. En fait, il nous a été impossible d'accéder à l'administration de l'université pour avoir des informations quant à la légalité de ce mouvement de grève. A midi, les rares étudiants qui sont restés près de l'entrée de l'université dans l'espoir de voir les portes s'ouvrir et pouvoir accéder aux différents départements ont dû rebrousser chemin face à l'agressivité et l'esprit belliqueux des grévistes, desquels on dit qu'ils viennent de la même région et auxquels ont fait souvent appel pour ce genre de besogne. Rachid HAMATOU