Les marques de solidarité avec Abdallah Rahal, un syndicaliste "abusivement licencié" de la CNL (Caisse nationale du logement), se multiplient. Outre les pétitions dénonçant "ce règlement de comptes avec un activiste syndical qui s'était investi corps et âme dans la défense des travailleurs", signées par des centaines de travailleurs de cet organisme, à l'échelle nationale, un sit-in de protestation a été tenu devant le siège de l'agence CNL de Relizane, jeudi dernier par des représentants de syndicats autonomes d'associations locales. Les protestataires condamnent également "le silence assourdissant du ministère de l'Habitat face à ce complot ourdi par la direction générale de la CNL et par la direction de l'agence de Relizane et exigent l'ouverture d'une enquête afin de tirer au clair les tenants et les aboutissants de cette affaire qui a envenimé les relations de travail au sein de la CNL". Les signataires en appellent en outre à l'intervention du wali de Relizane pour rétablir le syndicaliste limogé dans ses droits et démêler l'écheveau de ce "complot préfabriqué au niveau local". À cette vague de soutien s'ajoute le communiqué publié par la Laddh (Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme), sur son site internet le 2 juin dernier, dans lequel elle exprime sa solidarité avec ce syndicaliste doublé d'un défenseur des droits humains. La Laddh rappelle que "Abdallah Rahal est victime d'un licenciement abusif en violation des dispositions de la loi 90-14 relatives aux relations de travail et celles encadrant et garantissant l'action syndicale. La Laddh rappelle également que l'Algérie est partie à la Convention n°87 sur les libertés syndicales et à ce titre, elle compte interpeller le Comité de la liberté syndicale de l'Organisation internationale du travail. Elle rappelle aussi, que les défenseurs des droits de l'Homme sont protégés par la Déclaration universelle sur les défenseurs de droits de l'Homme de 1998 et par le Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme de l'ONU". M. Seghier