La wilaya d'Oran, qui ploie sous le fardeau du marché parallèle estimé à plus de 40%, a enregistré un déficit de l'ordre de 260 milliards de centimes en 2016. L'impact de l'informel sur le marché réel et la concurrence déloyale sont les deux thèmes qui ont été débattus au cours d'une rencontre organisée par la direction régionale du commerce au centre de conventions d'Oran (CCO). Dans ce contexte, le chef du service de contrôle des pratiques commerciales a indiqué que sur 65 marchés informels enregistrés dans les 26 communes de la wilaya, 32 ont fait l'objet d'éradication. Dans le même temps, plus de 4000 commerçants illégaux sur les 6088 recensés ont été intégrés dans le circuit légal de commerce à travers la wilaya d'Oran, selon ce responsable. Il a souligné les difficultés nées des réformes économiques adoptées en 1989 qui ont donné naissance à des milliers de chômeurs frappés de plein fouet par la liquidation des centaines d'entreprises nationales et de l'inflation galopante qui s'en est suivie. La wilaya d'Oran, qui ploie sous le fardeau du marché parallèle estimé à plus de 40%, a enregistré un déficit de l'ordre de 260 milliards de centimes en 2016. Intervenant à cette occasion, le directeur régional du commerce a mis en exergue la dimension qu'a prise le secteur de l'informel qui évolue en marge de la législation pénale, sociale et fiscale. "1368 marchés informels ont été recensés à l'échelle nationale et nous devons conjuguer nos efforts devant l'ampleur de ce fléau qui constitue une menace sérieuse pour l'outil de production." Cet état de fait est aussi généré par les pouvoirs publics qui ont décidé de geler la réalisation de nombreux marchés couverts à travers la wilaya d'Oran. Ce programme de grande envergure visait à mettre un terme aux marchés informels à l'effet de favoriser la création d'emplois et permettre l'insertion des commerçants informels. Une décision pénalisante prise à la suite de la chute des prix du pétrole ayant généré des restrictions budgétaires pour "rationnaliser les dépenses publiques". En tout état de cause, citoyens, commerçant installés, professionnels, associations et responsables déplorent l'état de délabrement qui caractérise plusieurs quartiers de la ville altérés par l'activité commerciale anarchique qui y règne. K. REGUIEG-ISSAAD