Les députés ont approuvé la suppression du 19 juin 1965 du calendrier des fêtes officielles. Le 19 juin n'est plus une fête nationale. La majorité écrasante des députés a approuvé hier le projet de loi du gouvernement définissant la liste des fêtes officielles. Un seul argument revenait dans la bouche de ses initiateurs et des parlementaires qui ont pris sa défense : la réconciliation nationale. Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Protection sociale, qui a remercié les élus pour avoir soutenu le texte, a insisté lui aussi dans son intervention sur le projet de réconciliation nationale du président de la République. La suppression du 19 juin 1965 du calendrier des fêtes nationales, dira-t-il, entre dans le cadre de “la politique de concorde” initiée par Abdelaziz Bouteflika depuis son élection à la magistrature suprême. Cette date, qui évoque le “sursaut révolutionnaire” du défunt président Boumediene contre Ahmed Ben Bella, tel qu'on l'a enseigné à l'Ecole algérienne depuis 40 ans, est désormais bannie. Abdelaziz Bouteflika a fait la paix avec l'ancien président de la République déchu par un coup d'Etat. Ahmed Ben Bella fait partie depuis quelque temps du premier cercle de ses proches. Il lui a même confié la tâche de mener à bien son projet d'amnistie générale. Cependant, les députés, qui ont adopté la première mouture du texte gouvernemental, ont rejeté tous les amendements qui ont émané essentiellement des députés du Parti des travailleurs qui ont tenté d'inclure dans le calendrier des fêtes officielles le 8 mai 1945, le 24 février, le 22 mars 1962 et le 12 janvier, le Nouvel An berbère. K. D.