Nous apprenons dans ce contexte que plusieurs plaintes ont déjà été enregistrées par la direction des transports. Les transporteurs syndiqués continuent de faire parler d'eux en tentant de faire échouer le projet d'affrètement de 100 autobus par l'Entreprise des transports urbains d'Oran (ETO). Ainsi, deux bus ont été bloqués dans les localités de St-Rémy et d'El-Braya alors que les vitres de deux autres bus ont volé en éclat à Hassi Bounif, faisant deux blessés parmi les voyageurs. Par ailleurs, à Sidi-Bachir, des transporteurs privés non-grévistes ont essuyé des jets de pierre, vraisemblablement lancés par des conducteurs de bus grévistes. Ces actes qualifiés de "vandalisme" ont eu des répercussions directes sur les discussions entamées, depuis mercredi dernier, entre le directeur des transports, le directeur de l'ETO, les représentants des transporteurs privés ainsi qu'un représentant du ministère de tutelle. La direction des transports a décidé de frapper fort en décidant à l'avenir de retirer les agréments des opérateurs qui seraient impliqués dans ces actes de "vandalisme volontaire", apprend-on de sources confirmées. Nous apprenons dans ce contexte que plusieurs plaintes ont déjà été enregistrées par la direction des transports à l'encontre de personnes qui veulent imposer leur diktat. Dans cette atmosphère pesante, les principaux protagonistes ont mis sur pied une commission ad hoc chargée de superviser sur le terrain l'injection des 100 bus de l'ETO. Ce projet qui verra la fin du calvaire des usagers, est appelé à développer le secteur des transports qui reste otage de quelques opérateurs privés. Dans ce registre, des zones d'habitation nouvellement réalisées ne sont pratiquement pas desservies alors que d'autres cités sont desservies avec une moyenne ne dépassant guère les 3%. Un état de fait qui a fait réagir les responsables de l'ETO en proposant de couvrir ces zones à hauteur de 20%. En tout état de cause, le forcing déployé par les syndicats des transporteurs privés a eu pour effet de suspendre le projet de la ligne Oran-Aïn Turck et d'autres agglomérations de relogement dont les habitants sont les seuls à subir les effets. K. REGUIEG-ISSAAD