Considéré comme l'architecte du putsch qui vise à destituer le président démissionnaire Belhadj Ahmed, l'ancien défenseur international Abdelhafid Belabbès a révélé hier à Liberté son intention de ne pas assister à l'assemblée générale des actionnaires qui aura pour cadre spatiotemporel le Royal Hôtel tard dans la soirée de lundi 5 juin. "Je n'y assisterai pas. Il n'en est pas question. Et croyez-moi, rien ne me fera changer d'avis. J'ai annoncé mon retrait des affaires mouloudéennes par écrit officiel aux autorités locales le 1er août 2016. De ce fait, je considère que je n'ai plus rien à voir avec la société sportive par actions qui gère l'équipe professionnelle du MCO. D'où ma décision de ne pas assister à cette AG ni à aucune autre réunion du genre", confie Hafid Belabbès qui jure, en parallèle, "n'avoir aucun rapport avec les autres actionnaires, que ce soit Youssef Djebbari, Tayeb Mehiaoui ou Larbi Abdelilah". "Je vous jure que cela fait un bail que je n'ai rencontré aucun d'eux. Je me suis retiré une fois pour toutes. Surtout en ce mois sacré où je me consacre aux rituels sacrés comme la prière des tarawih", précisera encore l'actionnaire minoritaire au sein de la SSPA-MCO, décidé, en parallèle, à se débarrasser de ce statut. "J'attends avec impatience l'ouverture du capital pour pouvoir vendre mes actions ou même les céder gratuitement pour quitter définitivement cette SSPA-MCO. Je sais que je dérange beaucoup, notamment les présidents qui se sont succédé à la tête du club. Cela pour une raison bien particulière : je maîtrise parfaitement tout ce qui touche au volet financier. Par conséquent, on ne peut pas me faire croire n'importe quoi ! J'ai, du reste, travaillé avec tous ces présidents. Mais tous se sont retournés contre ma personne à la moindre remarque de ma part à propos d'une transaction douteuse ou anomalie financière. Voilà tout !", dira encore le mondialiste junior de 1979. Le "forfait" annoncé de Hafid Belabbès aura, assurément, pour conséquence première un affaissement total de l'opposition symbolisée par le trio Djebbari-Abdelilah-Mehiaoui qui se retrouverait, du coup, sans arguments et sans feuille de route à même de mettre en application son entreprise de destitution de Baba. Rachid BELARBI