Quelques mois après avoir été amnistié, Seif al-Islam, le fils cadet du défunt guide libyen Mouammar Kadhafi, a été libéré, a indiqué la milice "Abu Bakr al-Sadiq" dans dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche sur sa page facebook. "Nous avons décidé de libérer M. Seif al-Islam Mouammar Kadhafi. Il est désormais libre et a quitté la ville de Zenten", a indiqué ce groupe armé qui contrôle la région de Zenten, dans l'ouest du pays, frontalier avec l'Algérie. Il se trouverait actuellement dans la ville d'Oubari, dans le sud-ouest libyen, selon les médias locaux. "Seif al-Islam Kadhafi est arrivé dans la ville d'Oubari, dans le sud libyen, après sa libération par le Haut conseil militaire des combattants de Zenten", a rapporté Ewan Libya, citant Abdelhakim Maatouk, l'ancien porte-parole du gouvernement libyen de transition. Le fils de Kadhafi a été reçu par une foule dirigée par le général-major Ali Kenna, un des piliers du régime déchu. Selon la même source, des centaines de Libyens sont également sortis dans plusieurs villes du pays pour fêter cette libération. Interrogé sur cette décision, le bras droit du controversé maréchal Khalifa Haftar et porte-parole de l'Armée nationale libyenne (ANL), Ahmed al-Mismari, a affirmé que Seif al-Islam est libre du point de vue légal et administratif, dans le cadre de loi sur l'amnistie générale. Après sa condamnation à mort pour sa participation dans la répression qui a suivi le soulèvement populaire qui a renversé l'ancien régime de Tripoli en 2011, Seif al-Islam a été amnistié en juillet 2016, mais la Cour pénale internationale de la Haye (CPI) le recherche toujours, alors que les autorités libyennes affirment qu'il sera jugé en Libye. Pour rappel, la CPI accuse le fils de Kadhafi d'avoir joué un rôle-clé dans la mise en œuvre d'un plan conçu par son père visant à réprimer par tous les moyens le soulèvement populaire. Il est arrêté en novembre 2011 par les milices formées d'anciens rebelles de Zenten, et en juillet 2015, il est condamné à mort pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011, à l'issue d'un procès dénoncé par l'ONU et des ONG de défense des droits de l'Homme. L. M.