Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, s'est entretenu vendredi en Arabie Saoudite avec le roi Salmane, afin de poursuivre les efforts pour tenter de résoudre la crise diplomatique qui agite le Golfe, ont rapporté hier les médias. Le chef de la diplomatie turque, qui avait rencontré jeudi son homologue koweïtien à Koweït, était vendredi dans la ville sainte de La Mecque afin de s'entretenir avec le roi Salmane. Mevlut Cavusoglu s'est aussi rendu à Doha où il a appelé au dialogue après avoir rencontré l'émir du Qatar et le ministre des Affaires étrangères. "Bien que l'Arabie Saoudite soit partie prenante de cette crise, nous pensons que le roi Salmane fait partie de sa résolution", avait-il déclaré à Koweït. Par ailleurs, le président turc Recep Tayyip Erdogan, son homologue français, Emmanuel Macron, et l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani ont discuté vendredi par l'intermédiaire d'une téléconférence, de la crise entre le Qatar et les pays du Golfe. Selon les informations communiquées par la présidence turque et rapportées par l'agence de presse Anadolu, les leaders ont examiné lors de la téléconférence les initiatives prises par chacun afin de trouver une solution à la crise entre le Qatar et les pays du Golfe, et ont convenu de la nécessité d'apaiser au plus vite la tension. Ils ont insisté sur l'importance du dialogue et des négociations pour résoudre cette crise, rappelant que les sanctions ne sont pas de nature à faire tomber la tension. Les leaders ont réaffirmé leur opposition à toutes formes de terrorisme, affirmant la nécessité d'une redéfinition du terrorisme. "Ils ont souligné que la tension actuelle devait être résolue non pas par des sanctions mais par le dialogue et la négociation, et que des efforts devaient être faits dans cette direction", selon plusieurs sources. La crise dans le Golfe a placé la Turquie dans une position délicate car Ankara considère le Qatar comme son principal allié dans le Golfe mais souhaite également maintenir ses liens avec l'Arabie Saoudite. Dans le même temps, la Turquie entend conserver des relations durables avec l'Iran, grand rival de Riyad. Merzak T./Agences