La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, s'est réunie, hier, avec les partenaires sociaux, syndicats et parents d'élèves, pour évoquer la session spéciale du bac décidée par Bouteflika. À l'occasion, les syndicats du secteur ont proposé d'étendre la session aux candidats recalés de la session de juin. Tout en dénonçant la décision d'organiser cette session spéciale du baccalauréat de 2017, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Mériane, a souligné qu'"on aurait dû faire preuve de rigueur concernant l'application et le respect des lois". Pour M. Mériane, la problématique dans l'état actuel, c'est qu'il est impossible de séparer les retardataires des absents. "Je défie quiconque de dire qui est retardataire et qui est absent", a-t-il soutenu, arguant que "le protocole mis en place par le ministère de l'Education nationale n'a pas prévu d'inscrire les retardataires. Le chef de centre d'examen a donné instruction au portier de fermer la porte à 9h. Donc l'élève qui arrive après 9h 1mn et 9h 2mn est considéré absent". Aussi, devait-il dire : "On parle de refaire le bac pour les retardataires qu'on ne peut distinguer des absents pour d'autres motifs." Aussi, pour notre source, "on s'achemine vers une deuxième session pour les candidats absents. Ce qui est ridicule". Et puisque la décision a été prise en haut lieu, le Snapest a proposé que "cette deuxième session puisse profiter aussi aux recalés du baccalauréat de juin 2017, pour l'équilibre des chances", a-t-il ajouté. La ministre aura une rencontre interministérielle probablement en début de semaine prochaine pour soumettre les propositions émises lors de la rencontre d'hier, a indiqué Meziane Mériane. La tenue de cette session spéciale est venue chambouler tout l'agenda du secteur de l'éducation, tel qu'établi par le ministère de tutelle. Ce qui ajoute aussi aux difficultés d'un secteur qui peine à connaître la sérénité, notamment durant les examens. Une voix autorisée au sein de la tutelle a, d'ailleurs, reconnu cette difficulté supplémentaire qu'il va falloir gérer. "Il est trop tôt pour connaître le nombre de candidats qui auront à passer cette session, étant donné que les directeurs de l'éducation des wilayas qui avaient été chargés de faire un recensement n'ont pas encore rendu leur rapport devant leurs pairs, lors d'une réunion au siège du ministère", a affirmé notre source. C'est en fonction du nombre de candidats que dépend la mise en place des moyens logistiques et techniques, notamment l'élaboration des sujets et la désignation du personnel chargé de la surveillance et de la correction, ce qui rend plus que nécessaire la collaboration des partenaires sociaux. A. R.