Dr Akhamouk, en rappelant la gratuité du traitement et la disponibilité des médicaments à la pharmacie de l'EPH, a invité les voyageurs ayant séjourné dans les pays à forte prévalence de paludisme à se rapprocher de son service pour le diagnostic d'usage. Encore un chiffre qui donne le tournis. Le nombre de paludéens enregistré à Tamanrasset durant les 9 premiers mois de l'année en cours s'élève à 256 cas. C'est ce qu'a indiqué, mercredi, Elias Akhamouk, chef de service infectiologie à l'établissement public hospitalier de la wilaya, à l'occasion de la campagne de sensibilisation et de vulgarisation sur la malaria, menée en grande pompe sur les médias sociaux. Notre interlocuteur, également président du conseil local des médecins spécialistes, a fait part d'une équipe médicale qui s'est mise avec application à lutter contre cette maladie et des gros moyens mis en place pour assurer le traitement conformément aux dernières recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. Selon Dr Akhamouk, l'EPH de Tamanrasset, qui a gagné beaucoup en expérience, figure parmi les premiers hôpitaux algériens à avoir appliqué l'artésunate, le tout nouveau traitement antipaludéen, en remplacement des médicaments conventionnels, dont la quinine et la Mefloquine qui passent désormais en seconde position. Il faut rappeler que 319 cas de malaria, tous importés, ont été enregistrés l'année dernière, ajoute le même responsable qui, en rappelant la gratuité du traitement et la disponibilité des médicaments à la pharmacie de l'EPH, a invité les voyageurs ayant séjourné dans les pays à forte prévalence de paludisme à se rapprocher de son service pour le diagnostic d'usage. Evoquant le décès d'un paludéen survenu récemment dans la wilaya de Batna, Elias Akhamouk s'est refusé à tout commentaire. Tout de même, il a tenu à faire passer un message aux responsables concernés. Ces derniers devront s'inspirer de l'expérience de Tamanrasset et de son personnel médical qui font quotidiennement face à un important flux migratoire en provenance des pays endémiques. Il a également préconisé l'inclusion de cette maladie dans les programmes de formations et de recyclages destinés aux médecins devant s'atteler à banaliser cette pathologie. Le même responsable a mis en exergue l'importance des campagnes de sensibilisation et leur impact médiatique sur la santé publique, comme c'est le cas pour les grippes saisonnières ou encore pour les publicités sur le kyste hydatique répétées en boucle lors de la fête du sacrifice. En guise de conclusion, Dr Akhamouk s'en est remis au ministère de tutelle pour étudier la possibilité de réaliser un centre de référence en maladies tropicales dans cette wilaya aux 50 nationalités. RABAH KARÈCHE