Les groupes pétroliers mondiaux ont réalisé des bénéfices en forte hausse durant le troisième trimestre 2017 dans le sillage de la hausse des prix du pétrole et du gaz depuis l'an dernier, principalement en raison des efforts de l'Opep et de ses partenaires de réduire l'offre sur le marché. Le pétrolier Royal Dutch Shell a publié, jeudi, un bénéfice net multiplié par trois au troisième trimestre, joignant ainsi la liste des compagnies pétrolières dont les bénéfices ont bondi grâce à la hausse des cours. Ainsi, le bénéfice de Royal Dutch Shell a atteint 4,087 milliards de dollars sur le trimestre, contre 1,375 milliard un an plus tôt. Au total, son chiffre d'affaires s'est élevé de près de 23% à 75,830 milliards de dollars. Son bénéfice annuel ajusté, hors éléments exceptionnels et variation des stocks, un indicateur scruté par le marché, a, quant à lui, bondi de 47% à 4,1 milliards de dollars. "Les résultats ont profité principalement de conditions de marché solides dans le raffinage et la chimie, de la hausse des prix du pétrole et du gaz et d'une progression de la production des nouveaux champs", a résumé le groupe. La production a dans l'ensemble progressé de 2% pour atteindre 3,657 millions de barils équivalent pétrole. Ce contexte favorable permis selon lui de compenser "le déclin de certains champs et les cessions". Ses résultats sont en forte progression dans les trois grandes branches à savoir la production et l'exploration (upstream), le raffinage et la distribution (downstream) ainsi que le gaz naturel liquéfié (GNL). Le groupe met l'accent depuis plusieurs mois sur l'exploitation en eaux profondes et le gaz, un changement illustré par l'acquisition bouclée en 2016 du britannique BG Group, spécialiste du GNL. Suivant la même tendance, BP avait annoncé mardi que son bénéfice net avait grimpé de 9% au troisième trimestre, dopé par une forte hausse de sa production sur fond de progression des cours du brut. Entre le 1er juillet et le 30 septembre, le bénéfice net de la major pétrolière britannique a atteint 1,77 milliard de dollars. "Lors de ce trimestre, trois nouveaux projets de production ont démarré et nous avons généré nos profits les plus importants dans les domaines du raffinage et de la distribution en cinq ans", a expliqué le directeur général du groupe. Le groupe avait été affecté ces dernières années par la chute des cours du pétrole mais, en réduisant ses dépenses de fonctionnement et d'investissement, il souligne désormais être rentable avec un baril de pétrole sous les 50 dollars. BP a profité au troisième trimestre d'une remontée des cours du brut, sur fond de limitation de la production des membres de l'Opep et de leurs partenaires. Pendant ces trois mois, le baril de Brent (référence européenne du brut) a évolué autour de 52 dollars, contre environ 46 dollars l'an passé, tandis que le baril de WTI (référence américaine) a coté autour de 48 dollars, contre 45 dollars l'an passé.