La célébration de Yennayer engage cette année aussi bien les autorités que le mouvement associatif des Aurès. Une cérémonie officielle de célébration du nouvel an amazigh Yennayer proclamé journée chômée payée aura lieu à Batna en présence des autorités locales et du ministre du Tourisme. Elle aura lieu aussi aussi et surtout dans les Aurès et à Oum El-Bouaghi, Kenchela, Tébessa, Biskra, Souk-Ahras. Le mouvement associatif et, plus particulièrement, le mouvement culturel amazigh se mobilisent comme jamais pour cette date doublement fêtée comme nouvel an amazigh Yennayer, mais aussi pour l'événement de sa consécration comme journée chômée payée. Des associations, des collectifs de citoyens et des institutions de l'Etat, maisons de la culture, centres culturels et autres sont en plein préparatifs pour le jour J. Ce sont des villages phares à travers les Aurès qui ont été choisis pour être le théâtre de cette grande fête, ou enfin, la reconnaissance et "la réconciliation avec soi", comme disent les jeunes militants du mouvement culturel amazigh. À Ifker dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, Bouhmama, wilaya de Kenchela, Tkout et Merouana, wilaya de Batna, à Mchouneche, wilaya de Biskra, et M'daourouche, wilaya de Souk Ahras, des festivités grandiose auront lieu à partir du 10 janvier prochain. Des conférences, des concerts et des galas musicaux avec les ténors de la chanson chaouie, des rencontres, des visites de sites historiques, sans oublier les incontournables plats servis en cette occasion : tighrifine, ziraoui, amhkouk, entre autres, sont au menu des festivités. Des invités sont attendus des quatre coins du pays, Kabylie, Gourara, Saoura où se pratique encore cette tradition millénaire sous différents noms, des paronymes : Nayer, Yennayen, Yenar... jusqu'a Béni Snous dans la wilaya de Tlemcen. Le rendez-vous est donné. Rachid Hamatou