Dans nombre d'établissements scolaires, notamment des paliers moyen et secondaire, la fin du second semestre ne s'est pas déroulée dans la sérénité pédagogique, du fait de la grève des enseignants du Cnapeste qui n'ont pas pu remettre les notes des devoirs et compositions de leurs matières. Aussi, beaucoup de conseils de classe ont été perturbés. Une situation que le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, joint, hier, par notre correspondant à Boumerdès, explique par le fait que les enseignants grévistes avaient besoin de rattraper le retard accumulé pour, ensuite, procéder aux examens. "Les enseignants sont perturbés. Ayant repris les cours au 1er mars, ils devaient d'abord faire un bilan sur le retard avant d'entamer les examens durant cette dernière semaine, c'est une question de temps. Les corrections vont se faire à partir de demain, certaines sont déjà faites pour être remis aux concernés juste après les vacances, mais ces ponctions vont avoir des incidences sur le rattrapage du fait que les enseignants touchés par cette mesure ne feront pas de cours durant les vacances de printemps, pénalisant ainsi les élèves. Si cette mesure avait été levée, comme nous l'avons souhaité, les enseignants auraient assuré les cours durant ces vacances", a affirmé, en effet, Messaoud Boudiba, qui, au passage, exhibe la menace d'une reprise de la grève qui a impacté négativement le déroulement de la scolarité dans de nombreuses wilayas du pays, notamment à Tizi Ouzou, à Blida et à Béjaïa. "C'est une issue à ne pas écarter car au lendemain de la reprise, au lieu d'apaiser les choses, les services du ministère se sont manifestés négativement par des décisions jugées provocatrices. À partir de là, des conseils de wilaya vont se tenir dès ce samedi, ensuite le conseil national se réunira à la fin du mois en cours, deux ou trois jours avant la rencontre prévue avec la tutelle le 31 mars, pour évaluer les PV, et après délibérations, nous allons décider de la stratégie à tenir face à ces blocages et mettre en place une attitude de riposte à ces provocations", a encore soutenu le porte-parole du syndicat. Et, s'agissant des conseils de wilaya du syndicat, la tendance qui se dégage à Béjaïa est le recours à des grèves cycliques. C'est ce qui ressort des assemblées générales des sections syndicales au niveau des établissements scolaires de la wilaya tenues mercredi et jeudi. Selon quelques enseignants syndicalistes, que nous avons contactés, la tendance est pour "une journée de protestation par semaine et la non-remise des notes des examens de ce deuxième trimestre." Ceci, même si certains enseignants, affiliés audit syndicat et sous le couvert de l'anonymat, affirment qu'il n'y aura pas de mouvement de grève illimitée. Wahab M./L. OUBIRA