Tous les spécialistes sont unanimes : la première révolution dans l'industrie du tourisme était créée par le boom de l'activité des transports au XXIe siècle. À Collo, en 2005 et 20 ans après la promulgation de la première ZET de Téleza, la ville ne dispose encore pas de gare routière, se contentant d'une simple aire de stationnement pour les bus. L'actuelle aire de stationnement des taxis de Collo est située dans une étroite rue du centre-ville. Les lieux ne peuvent accueillir que 12 taxis au maximum, alors que le nombre des taxis immatriculés à Collo est de 150. En plus de ce paradoxe, le site ne dispose ni de sanitaires ni d'abris, encore moins d'espace de manœuvre pour les véhicules. Etant donné que l'emplacement est situé à l'unique entrée de la ville, à chaque visite de responsables, les taxis sont délogés à travers les ruelles de la ville et, commence alors la galère des usagers. Dans une lettre adressée au wali de Skikda et dont une copie nous a été remise, la section syndicale UGTA des taxis de Collo demande, dans un ultime recours, au premier responsable de la wilaya, d'intervenir pour régler le problème de stationnement auquel est confrontée la corporation. Selon M. Boughazi, le secrétaire de section, les délégués des chauffeurs de taxi ont tenu plusieurs réunions de travail avec les responsables de la commune, en vue de trouver une solution au problème.Toujours selon ledit communiqué, lors de l'un de ces conclaves, une solution a été trouvée. Il s'agit de transférer l'aire de stationnement à la spacieuse cité Chetti, en face du stade communal. Approché par nos soins, le secrétaire du syndicat nous a confirmé qu'en plus de la réunion, une demande officielle a été transmise au P/APC, sur sa proposition. Mieux, les riverains au site proposé ont apporté leur cautionnement à cette solution. En effet, le site proposé est réputé par le grand espace dégagé, avec des sanitaires et même des abris. L'espace permet de créer plusieurs couloirs afin de regrouper tout ce qui touche au transport. Une telle approche permet, selon des chauffeurs de taxi, d'humaniser la profession tout en assurant un minimum de dignité aux voyageurs.Une source proche de l'APC nous a confirmé l'existence d'une réflexion sur le sujet qui, toujours selon elle, est très sensible. À Collo, la problématique de la gare routière doit être réglée d'une manière globale et où tous les moyens de transport de voyageurs soient pris en considération. Seul l'intérêt de l'économie locale doit primer. Et c'est la mission des élus locaux et de la société civile. M K.