Ce prénom masculin est typiquement algérien. Il provient de l'arabe h'alw doux, sucré, agréable (à la vue, au goût, au toucher), du verbe h'alawa être doux, être sucré, être agréable. Il connote la douceur de vie et le bonheur. Le mot lah'lu, désigne aussi, dans le langage populaire les sucreries, d'où h'lwa "gâteau, bonbons". Il s'agit là de deux prénoms hypocoristiques. Le sucre, produit à partir de la canne à sucre, est issu de la variété saccharum officinarum L., elle-même issue de la variété sauvage, saccharum spontaneum. Sa domestication se situe entre 15 000 et 8 000 avant J. C., dans des régions proches de la Nouvelle-Guinée, et de là, elle s'est propagée. La canne à sucre est cultivée dès la plus haute antiquité, mais on ne savait pas en extraire le jus pour en faire du sucre. C'est sans doute de la vallée de l'Indus (ainsi que l'indique l'origine de son nom ; voir infra) que les techniques de son extraction se sont développées ; c'est de là aussi que le sucre s'est propagé vers l'Ouest, notamment la Perse. Dès le VIIIe siècle, les Arabes implantèrent la culture de la canne à sucre dans les provinces qui relevaient de leur empire : l'Irak, la Syrie, la Palestine, l'Egypte, le Maghreb, l'Andalousie et la Sicile... C'est par l'intermédiaire de ces deux provinces que l'Europe découvrit ce produit. Les origines étymologiques du mot "sucre" révèle les voies de cheminement du produit : le sanscrit sarkara a donné le persan shakar, emprunté de l'arabe sous la forme sukkar, à l'origine des dénominations dans les langues européennes : le latin médiéval zuccarum, l'espagnol et le portugais zukar, l'italien zuccheron, le français sucre, l'anglais sugar, l'allemand Zucker... Les Croisades furent aussi pour les Européens l'occasion de découvrir de nouveaux produits, dont le sucre. Au XIIe siècle, Guillaume de Tyr, dans Histoire des croisades, évoque également parmi les richesses de la ville de Tyr (aujourd'hui, Sour, au Liban) "la culture de la canne mielleuse avec laquelle on fabrique le sucre si précieux et si nécessaire aux hommes pour toutes sortes d'usages comme pour leur santé, et que les négociants transportent ensuite dans les parties les plus reculées du monde". (traduction M. Guizot, tome 2, 1824). M. A. Haddadou [email protected]