L'ensemble des exploitants de carrière seront désormais soumis à cinq conditions pour espérer renouveller l'autorisation de tir. Les dégâts occasionnés par la déflagration d'un explosif au niveau d'une carrière située à un kilomètre des constructions et pour laquelle plusieurs personnes viennent d'être condamnées par la justice ont incité le premier responsable de Aïn Témouchent à regrouper au siège de la wilaya l'ensemble des exploitants de carrières et mines ainsi que les responsables concernés pour mettre les choses au point. À ce titre, le chef de l'exécutif aura pris le soin d'inviter M. Azrag, membre du conseil d'administration de l'Agence nationale de géologie et du contrôle minier instituée à la faveur de la loi 01/10 de l'année 2001 et qui a pour mission d'intervenir pour tout ce qui se rapporte à l'infrastructure minière ainsi qu'au contrôle des exploitations et des activités minières dans un cadre pluridisciplinaire. Cependant, force est de constater que la présence des représentants de la société civile de la commune de Terga dans la salle est apparue, selon les observateurs, comme inopportune, puisque l'intervention de M. Azrag a été purement technique et donc destinée aux seuls exploitants de carrières. Par ailleurs, alors qu'on s'attendait à un débat sur ce sujet qui a fait couler beaucoup d'encre, on s'est limité à deux interventions éphémères, l'une d'un exploitant de carrière située à Terga, qui était à l'origine des émeutes qui ont éclaté dernièrement, et l'autre du directeur des mines et de l'industrie de la wilaya de Aïn Témouchent. Sans pour autant anticiper sur les résultats de l'enquête de la commission ad hoc mise sur pied par le wali et qui devront être connus au cours de la semaine prochaine, M. Azrag, expert en la matière, qui s'est déplacé dans la matinée sur les lieux de la déflagration en compagnie des services techniques, vient de tirer les premières conclusions. Il déclarera en substance que les exploitants de ces carrières accusent un déficit énorme en matière de maîtrise technique des exploitations. À ce titre, le conférencier informera l'assistance que ces derniers bénéficieront d'un programme de formation de boutefeux et plusieurs recyclages réguliers qui pourraient être lancés en juillet pour une semaine. Cependant, M. Azrag a posé cinq conditions pour l'ensemble des exploitants de carrières s'ils veulent renouveler leurs autorisations dans la mesure où le directeur des mines et de l'industrie, lors de son intervention, a rappelé à ces derniers qu'à partir de ce jour, toutes les autorisations de tir sont devenues caduques. De ce fait, les cinq conditions se résument comme suit : les exploitants de carrières doivent régulariser la situation administrative et juridique de l'exploitation, l'établissement de nouveaux plans chaque année, la gestion de l'environnement annuelle conformément à l'étude de l'impact, ainsi que de contracter une police d'assurance pour les risques majeures. À son tour, l'exploitant de la carrière de Terga a dénoncé le monopole en matière d'approvisionnement en explosifs et dérivés qui, selon lui, sont de moindre qualité et périmés. Enfin, le wali clôturera cette rencontre en s'adressant aux représentants de la population de Terga : “Ceux dont les habitations ont été touchées par la déflagration seront indemnisés et le responsable sera sanctionné aussi bien administrativement que juridiquement.” A. ABDERREZAK