RESUME : Sorreya lui doit la vérité, au moins une partie. -C'est ici que tu habites ? - Oui, et la dame que tu aperçois à la fenêtre, lui apprend Sorreya, n'est pas ma mère mais une parente. - Pourquoi m'as-tu menti ? - Un jour, je te le dirai peut-être, répond-elle avant de changer de sujet. Donc, tu tiens ta promesse ? - Si c'est l'unique condition pour que je puisse te revoir, c'est promis ! Je t'appellerai demain dans ton bureau ? - D'accord ! Sur ce, elle lui dit au revoir et rentre à la maison. Josette l'accueille en souriant. Même si elle meurt de curiosité, elle ne lui fait aucune remarque, parlant uniquement de son travail. - Ça s'est bien passé au commissariat ? - Bien. La police n'a pas pu les arrêter car ils avaient quitté leur garage, lui confie Sorreya. Et j'en suis heureuse pour eux. - Et ta patronne ? Elle n'a pas changé de sentiments, j'espère ? s'inquiète Josette. - elle me fait confiance, plus que jamais. Et cela, grâce à toi. Si tu ne m'y avais pas forcée, il est sûr qu'à l'heure actuelle, je serais en train de regretter de ne pas lui avoir parlé de mon passé et de la bande. Josette lui sert un café au lait comme pour l'inviter à se confier en prenant tout son temps. Sorreya lui doit la vérité, ou du moins une partie. En ne lui parlant pas de Aziz, elle a l'impression de lui faire des cachotteries. - Comment trouves-tu le garçon qui m'accompagnait tout à l'heure ? - Bien, il est aussi très beau, dit Josette. Il m'a semblé qu'il te mangeait des yeux. Y aurait-il quelque chose entre vous ? Depuis quand ? - On se connaît depuis hier, mais il paraît déjà très attaché à moi. Il tient à me voir régulièrement, réplique Sorreya en détournant les yeux. Il veut en parler à sa mère et à sa sœur. Il voudrait me demander en mariage. - Et toi, qu'en penses-tu ? Tu ne parais pas enthousiaste à l'idée de te marier avec lui, remarque Josette. Pourquoi ? - C'est plus fort que moi. Jamais, je ne pourrais faire confiance à un homme. D'ailleurs, Aziz tient à me demander en mariage parce qu'il croit que je suis comme toutes les filles. Mais qui voudrait d'une bâtarde ? Quand il le saura, il ne cherchera plus après moi. Je ne lui donnerai pas cette occasion. J'ai été assez humiliée comme çà. - Et s'il ne changeait pas de sentiments en l'apprenant ? émet Josette. - On n'ira pas jusque-là dans notre relation, décide Sorreya tout en se levant. Je n'ai pas envie de me marier. - Alors, pourquoi acceptes-tu de le fréquenter ? - Pour lui donner une chance, répond la jeune-fille, refusant de lui dévoiler le fond de ses pensées. Je vais me reposer. Tu as besoin d'aide pour le dîner ? - Non. Je t'appellerai lorsqu'il sera prêt. Sorreya va dans sa chambre après l'avoir embrassée sur le front. Que serait-elle devenue sans elle ? Elle lui sera éternellement reconnaissante de l'avoir sauvée. Et malgré tout, elle ne pourra pas empêcher Aziz de souffrir. Jamais elle ne pourrait aimer un homme. Elle en veut trop à son père d'avoir trahi sa mère. Elle déteste tous les hommes parce qu'ils peuvent être comme lui. C'est l'occasion de se venger. Elle allait tout faire pour le séduire, jusqu'à ce qu'il l'aime à la folie. Après, elle se débarrassera de lui, en l'humiliant, pour qu'il souffre et pour longtemps. (À suivre) A. K. [email protected]