Le procès en appel de Kaddour Chouicha aura lieu le 7 janvier 2020 à la cour d'appel d'Oran, a annoncé hier Me Ahmed Mebrek, un des avocats du collectif de défense du hirak. D'autres avocats, dont Me Mustapha Bouchachi, se sont constitués pour défendre le militant des droits de l'Homme. Le 10 décembre dernier, le tribunal correctionnel de Cité Djamel avait jugé Kaddour Chouicha en comparution immédiate et l'avait condamné à une année de prison ferme et 10 000 DA d'amende pour outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l'Etat, offense au président de la République et exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l'intérêt national. Dans la matinée, le vice-président de la Laddh avait été invité à se présenter à la BMPJ de Dar El-Beïda pour récupérer le téléphone qui lui avait été confisqué quelques semaines auparavant lors d'une interpellation opérée à l'occasion d'un rassemblement de soutien à une femme hirakiste devant comparaître devant la justice. Quelques heures plus tard, une sentence l'envoyait en prison pour une année. Amnesty International, la Confédération générale italienne du travail, le Réseau syndical international de solidarité et des luttes sont quelques-unes des organisations qui ont joint leurs voix à tous ceux qui, sur les réseaux sociaux ou lors des marches du hirak, ont dénoncé le verdict et appelé à la libération de celui qui est reconnu comme étant un ardent défenseur des droits humains. La semaine passée, une information colportée par deux médias proches du pouvoir, faisait état de la condamnation de Larbi Zeïtout à 20 ans de réclusion par contumace pour trois chefs d'accusation, dont intelligence avec un pays étranger. L'opposant établi à Londres avait été condamné dans le cadre du dossier Kaddour Chouicha, ce que la défense de ce dernier, par la voix de Me Farid Khemisti, a formellement démenti, le nom de Zeïtout "n'ayant jamais été cité au cours du procès de Kaddour Chouicha" et n'apparaissant "nulle part dans le dossier de l'accusation".