Prévu pour hier lundi, le verdict du procès en appel des 18 hirakistes de Mostaganem, poursuivis pour attroupement non armé, incitation à attroupement et outrage à fonctionnaires, a été reporté au 24 février. Lors du procès qui a eu lieu la semaine passée, le parquet avait requis l'aggravation des peines contre cinq accusés et le maintien des peines contre le reste des prévenus qui comparaissaient libres. Jugés en première instance en novembre 2019, les accusés avaient écopé de peines allant de quatre mois à une année de prison ferme, sans mandat de dépôt. Verdict contre lequel le parquet et la défense ont fait appel. Les faits de cette affaire remontent au soir du 23 novembre à l'occasion de la marche anti-vote que des hirakistes avaient organisée au centre-ville de Mostaganem. Après la dispersion des manifestants, les éléments de la police avaient procédé à plusieurs arrestations de personnes accusées d'avoir occasionné du désordre, perturbé la circulation automobile et de s'être montrées grossières envers l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Griefs que les accusés ont rejetés plus tard à la barre, en expliquant avoir exercé leur droit de manifester en toute "silmiya", en prenant soin de ne pas occuper toute la chaussée. Argument que les avocats de la défense ont repris en affirmant que le parquet n'a pas présenté de preuves matérielles étayant ces accusations.