Un nombre important de manifestants était hier au rendez-vous de ce 1er an du hirak, ce mouvement populaire qui a été déclenché un certain 22 février 2019 sur l'esplanade de l'APC à 10h30. Les manifestants étaient nombreux à battre le pavé afin de faire entendre leurs voix réclamant un Etat démocratique. Et comme pour réagir à la décision de la présidence de la République d'instituer la date du 22 février comme "journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et l'ANP pour la démocratie", et estimant que c'était là, comme l'ont déclaré plusieurs manifestants ou écrit noir sur blanc sur des pancartes brandies, une tentative de récupérer l'événement, les manifestants ont porté des banderoles avec des slogans hostiles au pouvoir politique en place et appelé à "la libération de l'ensemble des détenus politiques". Munis du drapeau national, les marcheurs ont appelé à "la dissolution de l'ensemble des institutions élues sous le règne du Président déchu". "Madjinach nahtaflou, djina bach tarahlou !" (Nous ne sommes pas venus faire la fête, nous sommes venus pour vous faire partir). Ainsi, ils étaient très nombreux à sortir dans la rue. Les manifestants ont affiché leur détermination à poursuivre la mobilisation jusqu'à l'obtention du changement. Les manifestants qui sont dans la rue depuis déjà une année ont préservé avec ferveur leur unité et leurs revendications initiales, soit un changement total du système politique et l'édification d'une nouvelle république. En définitive, ce premier anniversaire du hirak à Relizane s'est déroulé dans une ambiance bon enfant !