En marge des travaux de l'université d'été du FLN, l'ancien directeur de cabinet de Bouteflika explique sa nomination au poste d'ambassadeur à Rabat. Liberté : Comment avez-vous réagi à votre nomination à l'ambassade d'Algérie au Maroc par le président de la République ? Larbi Belkheir : Je suis tout d'abord au service de mon pays ; j'ai réagi normalement à cette nomination, et je vais où le devoir m'appelle ; que cela soit au Maroc ou ailleurs. Partez-vous avec un plan de travail bien peaufiné ? Il va de soi qu'il faut avoir un plan de travail, mais vous savez pertinemment que je viens juste d'avoir mon agrément. Quelle est au juste votre mission au Maroc ? C'est celle d'un ambassadeur qui doit travailler dans l'intérêt de son pays. Vous savez que les deux pays vivent actuellement une situation particulière. Mon travail sera précisément de rapprocher les deux pays voisins qui sont appelés à s'entendre. Dans votre mission, vous aurez un double travail. Celui du rapprochement des deux capitales et celui du Sahara occidental… Ma mission sera consacrée uniquement aux relations bilatérales. Et le dossier du Sahara occidental ? Je m'en tiendrais aux relations strictement bilatérales. Beaucoup de gens disent que votre nomination au Maroc était une façon pour le chef de l'Etat de vous éloigner de la Présidence compte tenu de votre opposition à son troisième mandat. Qu'avez-vous à dire ? Non, tout cela n'est que pure spéculation. Les gens ont imaginé beaucoup de choses, mais seulement je tiens à vous dire qu'il n'y a aucun différend entre moi et le Président. Je pars serein au Maroc, je ferai mon travail sereinement et je vais essayer d'accomplir ma mission, à savoir rapprocher les deux pays. Nadia Mellal